Porte du Jura. Des projets abondants pour 2024

La communauté de communes affiche des résultats convenables, mais comme toutes les collectivités elle doit faire face à différentes difficultés. Les projets ne manquent pas pour autant.

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Christian Buchot a présenté les perspectives de la collectivité pour le territoire.

Le président de la communauté de communes, Christian Buchot, reste « résolument optimiste et positif ». A l’occasion de sa cérémonie de vœux, il a malgré tout soulevé les difficultés auxquelles la collectivité a dû faire face en 2023. L’impact de l’augmentation du coût de l’énergie sur les finances bien sûr. Le principe d’uniformisation de la cotisation par habitant sur l’ensemble du département, voté par le conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours ensuite.  « Cette décision était légitime et en tant que membre du Casdis, je l’ai votée. Cependant et pour Porte du Jura, la facture est passée de 280 000 € en 2022 à près de 400 000 € en 2023. »

La révision des attributions de compensation financière enfin. « C’est une mécanique compliquée à expliquer, mais pour être bref, elle concerne un système financier entre la communauté de communes et les communes adhérentes. J’y tenais particulièrement du fait de la disparité qui est apparue après la fusion des deux communautés de communes ». La répartition n’est pas encore égalitaire. Certaines communes auraient eu des difficultés pour équilibrer leur budget.

En matière d’assainissement, les réseaux et stations d’épuration à Loisia, Graye-et-Charnay et Épy ont été terminés. Trois chantiers ont été réalisés à Saint-Amour sur différentes rues. Un schéma directeur a été mis en place pour les communes de Val-Sonnette/Sainte-Agnès et également pour Beaufort-Orbagna et Cousance. « Dans ce domaine, si beaucoup a déjà été fait ou programmé pour 2024-2025, il restera beaucoup à faire, on peut imaginer un plan d’actions sur dix voire quinze ans », a commenté Christian Buchot.

La collectivité a travaillé également sur la transition écologique et énergétique en partenariat avec le Pays Lédonien. Un COT (Contrat d’objectif territorial) a été lancé. Le plan est très dense et varié. L’urgence est avant tout de travailler sur l’isolation des bâtiments communautaires et de trouver d’autres modes d’énergie.

« En 2023, nous avons aussi maintenu une activité culturelle importante, a poursuivi l’élu. Nous avons également engagé plusieurs dossiers d’investissement ».

Un nouvel accueil de loisirs

Les projets sont abondants, ciblés et déjà organisés pour 2024 et 2025. à Beaufort, un nouvel accueil de loisirs viendra se substituer à l’actuel. Cette réalisation permettra de libérer des locaux trop exigus pour les salles de classe et d’avoir un espace moderne et confortable pour les enfants. L’estimation s’élève à un million d’euros.

à Cousance, la construction d’un relais médiathèque est prévue en partenariat avec la commune. « La DRAC (direction régionale des affaires culturelles) nous impose un volume important calculé arbitrairement sur le nombre d’habitants du bassin de vie concerné. Pour ma part, je souhaite revoir le projet, a précisé Christian Buchot. Certes, la DRAC nous attribue 50 % de subvention et d’autres aides sont envisageables également. L’investissement est donc réalisable. Mais qu’en est-il du coût de fonctionnement avec deux ou trois agents en permanence, l’entretien et le chauffage des locaux ? Je maintiens cette position de développer ce centre culturel à Cousance, mais j’entends négocier avec la DRAC. »

à Balanod, une MAM (Maison d’assistantes maternelles) est projetée en partenariat avec la commune. L’estimation est à hauteur de 500 000 €. La CAF s’est déjà engagée pour une subvention à hauteur de 159 000 €. « Nous attendons d’autres aides, de l’État notamment. »

à Saint-Amour, la collectivité continue de réhabiliter l’aile du collège, dont elle est propriétaire. Après l’école de musique, c’est un local pour l’outil en main qui est actuellement en cours de réhabilitation pour un coût de 350 000 € HT. « Nous attendons une aide substantielle de l’État suivant l’engagement de monsieur le préfet qui s’intéresse beaucoup à cette association. » Celle-ci initie des jeunes à un métier sous la conduite d’un maitre bénévole, mais expérimenté. Pour compléter l’utilisation du rez-de-chaussée de cet immeuble, un volume sera dédié au Repair Café mutualisé avec deux autres associations. « À l’étage, nous disposons de deux logements en parfait état et nous venons d’achever l’aménagement d’un bureau pour le service assainissement. Il reste encore un bon espace disponible. Gageons qu’il sera bien vite utilisé ! », a souligné le président.

Pour la compétence assainissement, un chantier a été engagé pour la reprise complète sur 1,2 km de transit Balanod-Saint-Amour. Le coût est de 1 300 000 €, dont 70 % de subventions. Un cabinet sera retenu rapidement pour l’étude de réseaux à construire à Cessia/Saint-Jean-d’Étreux et Lanéria.

Une grande aventure

« Et puis, nous avons engagé une grande aventure pour les cinq années à venir. Nous allons organiser l’avenir de notre territoire avec l’élaboration du PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) », a souligné Christian Buchot. Ce document définira le fonctionnement et les enjeux de Porte du Jura. D’autre part, il a pour vocation de construire un projet d’aménagement et de développement jusqu’à l’horizon 2050. Il doit exprimer un projet de territoire partagé en phase avec les politiques nationales territoriales élaborées notamment par le Pays Lédonien par le biais du SCoT.

Beaucoup d’activités sont aussi déployées dans le domaine des affaires sociales, périscolaires et culturelles. Et en matière de tourisme, Porte du Jura a des atouts qu’elle exploite avec le concours de partenaires privés (viticulteurs, restaurateurs, hôteliers). La collectivité soutient financièrement la création de gites. En 2024, le président souhaite également développer le partenariat avec l’association des amis de Chevreaux Châtel.

Enfin, pour les acteurs économiques du territoire, c’est-à-dire les entreprises industrielles, artisanales et commerciales, un dispositif à leur service a été créé : l’AIE (aide à l’immobilier d’entreprise). « Nous regrettons le désengagement de la Région qui nous accompagnait au départ contrainte par d’autres obligations financières liées au surcoût de l’énergie notamment. »

Les finances communautaires se maintiennent en bonne santé. Cependant, le budget général est plus aisé que le service assainissement. Les financeurs sont encore présents, notamment l’État, le Département voire la CAF. « Cessons de dire que nous sommes abandonnés ! Néanmoins nous sommes comme les agriculteurs, écrasés par les normes européennes françaises et toute la technocratie. Grâce à une gestion rigoureuse, nous réalisons des résultats convenables. De ce fait, nous avons voté le principe d’aider nos communes adhérentes par le biais de subventions pour des équipements typiquement communaux », a conclu Christian Buchot.