La parenthèse enchantée des Jeux Olympiques 2024 ne demande qu’à être réouverte. La ferveur, le succès des sportifs français et de l’organisation ont marqué le monde, surpris aussi. Le public en redemande, comme les commerçants. Avec les Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre, voilà onze nouvelles journées dédiées au Sport. Parmi les 4400 para-athlètes répartis en 182 nations, on retrouve 134 français en lice sur l’une des 549 épreuves organisées.
Plusieurs disciplines sans équivalent olympique
Si beaucoup de disciplines sont issues de sports traditionnels et adaptées au handicap des compétiteurs, d’autres sont uniquement paralympiques, comme le goal-ball. Créé au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale pour les soldats ayant perdu la vue, ce sport collectif se joue en salle sur l’équivalent d’un demi-terrain de handball où les athlètes, malvoyants et masqués, s’affrontent en lançant un ballon de basket avec des grelots. L’équipe inscrivant le plus de buts remporte le match. Porteuse de la Flamme Olympique dans le Doubs et figure de ces JOP 2024 pour le Département, Gwendoline Matos fait partie des membres importants de l’effectif tricolore. À Paris, le goalball féminin vit ses premières olympiades et la para-athlète compte bien décrocher une médaille. « C’est l’aboutissement de toutes ces années de travail. C’est mon plus grand rêve, j’ai découvert ce sport il y a près de dix ans et j’ai tout de suite accroché. Les Jeux c’est un double objectif se montrer et performer. Jouer devant autant de supporters qu’annoncé, en France, ça va être incroyable », confie la joueuse de l’Association Sportive et Culturelle des Centres de Bregille (ASCCB).
Un couple de guides pour épauler un couple de para-athlètes
L’une des plus belles histoires de ces Jeux concerne spécialement notre région grâce à une autre particularité : le para-triathlon. Chaque compétiteur malvoyant est accompagné d’un ou d’une guide pour maintenir le bon cap pendant la course. Un soutien également mental dans les moments les plus difficiles. Dans le Jura, Cyril Viennot 42 ans et Anne Henriet 43 ans, en couple et tous deux anciens sportifs de haut niveau, épaulent depuis quelques années deux para-triathlètes également en couple dans la vie : le vendéen Thibaut Rigaudeau 33 ans et la vendômoise Héloïse Courvoisier, 27 ans. Pour le duo masculin Rigaudeau – Viennot, Paris 2024 sonne comme une revanche. Après une frustrante 4e place à Tokyo il y a trois ans, les deux hommes se retrouvent pour cette fois décrocher une médaille. Entre temps, les deux coureurs sont devenus vice-champions du monde en 2023. Pour l’équipe Courvoisier – Henriet, c’est une grande première avec néanmoins la même ambition de performer. Avec un début de collaboration entre les deux femmes en 2020 seulement, elles sont aujourd’hui 6e mondiales. De quoi nourrir de gros espoirs pour cet ultime défi, notamment pour Anne Henriet qui arrêtera sa carrière à l’issue des Jeux.
Bien sûr, Besançon et la Bourgogne Franche-Comté peuvent aussi compter sur d’autres grandes chances de médailles comme Pierre-Guillaume Sage, champion du monde en para-tir l’an passé, Julien Michaud champion d’Europe 2023 en double au para-tennis de table ou encore le Haut-Saônois Rémi Boullé, médaillé de bronze à Tokyo en para-canoë. Quoi qu’il en soit, les supporters des Bleus sont impatients de pouvoir à nouveau encourager des compétiteurs tricolores !
23 athlètes régionaux : qui sont les Jurassiens ?
Anne Henriet, Dole, guide de la para-triathlète Héloïse Courvoisier
43 ans, 5e des championnats d’Europe 2022, 6e des championnats du monde 2022.
Cyril Viennot, Dole, guide para-triathlon de Thibault Rigaudeau,
42 ans, Champion de France 2023, vice-champion du monde 2023, 4e aux jeux Olympiques de Tokyo en 2021.
