En Comté, la fougue conduit souvent à l’emploi du superlatif. Les nôtres sont construits à notre façon parfois singulière.
Ainsi pour dire que je suis ce matin « fin dru » j’emploie l’adjectif fin comme un adverbe ce qui est fautif mais très comtois. Il faudrait être fine folle pour l’ignorer. Ou être fin colère jusqu’à en perdre le bon sens des mots.
Les étrangers à la Comté disent aussi : être fin prêt, être fin saoul, où fin a le sens superlatif de complètement. Cet usage n’est pas récent puisqu’en 1640 Antoine Oudin interprète du roi Louis XIII employait le double renforcement superlatif : « tout fin neuf ». C’était le fin du fin !