Dole. Laëtitia Geipel est la nouvelle présidente du conseil de prud’hommes de Dole

Depuis janvier dernier, Laëtitia Geipel est la nouvelle présidente du conseil de prud'hommes de Dole. Cette dernière observe comme partout en France des difficultés sur le recrutement de conseillers prud’homaux. Les candidatures sont les bienvenues !

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Laëtitia Geipel, présidente et Julie Raffourt
Laëtitia Geipel, présidente et Julie Raffourt, cadre greffier du CPH de Dole. Crédit : Enzo Saad.

Depuis le début de l’année, Laëtitia Geipel a pris en charge la présidence du conseil de prud’hommes (CPH) de Dole et succède ainsi à Frédéric Girard.

Cette dernière, qui est restauratrice avec son mari dans le centre-ville, est déjà un visage connu au sein de la juridiction puisqu’elle assumait précédemment le rôle de vice-présidente.

Etre présidente, c’est être conseiller prud’hommes avant tout…

Laëtitia Geipel entrevoit cette présidence avec humilité rappelant que dans cette juridiction paritaire, chaque voix a le même poids. « Le président reste un conseiller prud’homal avant tout ! », glisse cette dernière qui appartient au collège employeur.

Un engagement qui ne vient pas de nulle part pour Laëtitia Geipel qui nourrit une certaine appétence pour le droit. « Je suis passionnée par ce que je fais et ce qui est plaisant, c’est que les affaires traitées sont très diversifiées », explique-t-elle.

Des difficultés de recrutement de conseillers prud’homaux 

Lors de l’audience solennelle de rentrée le 6 février dernier, Laëtitia Geipel avait mis en lumière les manques de conseillers prud’homaux qui se font ressentir à l’approche d’une vague de recrutement pour la mandature 2026-2029. « Une problématique qui n’est pas propre à Dole mais visible un peu partout en France« , souligne la présidente. Sa juridiction comporte 4 sections d’activités diverses : agriculture, commerce, encadrement et industrie. Elle doit faire avec seulement 24 conseillers, dont 2 démissionnaires, au lieu de 36.

« 9 conseillers prud’homaux, qui pour rappel ne sont pas des juges professionnels, sont recherchés et ils ont 6 mois pour se faire connaître auprès de leur organisation patronale ou syndicale », explique Laëtitia Geipel (MEDEF), qui lance un appel aux candidatures.

Mais comment expliquer ces difficultés à recruter des conseillers prud’homaux ?

Sur cette question, Laëtitia Geipel s’est inquiétée de voir que, depuis 2018, l’entrée d’un conseiller prud’homal ne se fait plus par désignation. Certains conflits entre organisations se font ressentir, ce qui n’aide pas à trouver des conseillers prud’homaux.

La présidente plaide pour une meilleure entente et plus de fluidité à l’avenir pour mieux appréhender cette question.

Un rôle méconnu 

Laëtitia Geipel trouve également l’explication dans une méconnaissance autour du rôle de conseiller prud’homal. « Nous ne sommes pas des professionnels de la justice mais des professionnels dans nos métiers. Inutile d’avoir parcouru les tribunaux toute sa vie pour le devenir, cependant il est demandé de suivre une formation de 3 mois et de respecter les règles de droit et laisser de côté l’affect. »

L’érosion trouve peut-être aussi son explication dans la limite d’âge de 75 ans à présent imposée au conseiller. « Nous devons faire face à des personnes qui terminent leur mandat et ne peuvent plus se représenter, il va falloir les remplacer », indique Laëtitia Geipel.

Les affaires qui reviennent le plus…  

Dans l’activité qui est très stable, les affaires qui se présentent le plus sur le bureau de la cadre greffière Julie Raffourt sont celles liées aux heures supplémentaires, le harcèlement moral et le burn out.

Laëtitia Geipel salue avant son départ vers une autre affectation, le travail de la directrice des greffes Tiphaine Dietenbeck. « Elle a réalisé un très beau travail avec une grande efficacité », a tenu a souligné la présidente.

Enzo Saad