L’invitée de la semaine : Michelle Crinquand

Conseillère conjugale et familiale depuis dix ans à Lons-le-Saunier et Brainans, elle accompagne les couples ou personnes seules en difficulté dans leur vie affective et sexuelle.

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En quoi consiste votre métier de conseillère conjugale et familiale ?
Je reçois à mon cabinet de Lons-le-Saunier ou à celui de Brainans vers Poligny des couples ou des personnes seules qui sont en difficulté dans leur vie affective et sexuelle. Ce peut-être pour des problèmes de communication, d’infidélité, de mésentente sexuelle ou éducative, de solitude après une séparation…

Pourquoi avoir voulu exercer cette fonction ?
J’étais enseignante. Je cherchais une voie où je serais davantage dans une relation authentique avec la personne. Une amie a eu une grosse dispute avec son compagnon et on a beaucoup discuté. J’ai aimé l’aider. J’ai rencontré une conseillère et cela m’a donné envie de me lancer dans ce métier qui permet des relations plus en profondeur…

Comment vous êtes-vous formée ?
Pendant deux ans, je me suis formée à Couple et famille à Lyon, une formation reconnue par le ministère des Affaires sanitaires et sociales. Cet agrément permet d’intervenir dans les écoles, dans les hôpitaux auprès des femmes qui font des interruptions volontaires de grossesse…

Comment accompagnez-vous les couples et les personnes seules ?
Je leur explique que toutes les crises sont une occasion d’évoluer au sein de la relation. Je ne donne pas de conseil, nous tenons conseil ! C’est-à-dire que j’aide les personnes à donner du sens à ce qui leur arrive. Je leur pose des questions pour qu’elles approfondissent leurs ressentis, leur valeurs, la direction qu’elle veulent donner à leur relation. L’objectif est de les emmener là où elles estiment que c’est juste pour elles. Le plus souvent, le couple est reconsolidé. Le mieux est de consulter rapidement avant que la relation ne soit cassée.

La société évolue. N’êtes-vous pas de plus en plus sollicitée ?
Le couple est important dans notre société actuelle, c’est un refuge et un accomplissement personnel. Les gens sont davantage prêts à se faire accompagner pour dépasser leurs difficultés. Pour certains, cela peut rester un moment difficile de faire le premier pas, mais bien souvent cela est réglé dès le premier rendez-vous. Après le confinement, les gens se sont rendus compte qu’être bien dans sa famille et son couple, c’est important. Ils n’avaient plus la possibilité de fuir dans le travail, le sport…

Quel budget faut-il envisager ?
Il faut compter six à dix séances en moyenne. Pour une heure en individuel, je demande 60 euros ; pour 1 h 15 en couple, 75 euros. Certaines mutuelles proposent un remboursement. Des études ont montré que prendre ce temps-là pour soi, cela fonctionne, la communication est améliorée, les rancœurs dépassées et un nouveau départ est possible; les parents reprennent confiance dans leur capacité à être de bons parents.

Que faire pour la Saint-Valentin ?
Il est important d’avoir des moments partagés à deux, y compris quand on a des enfants. Il ne faut pas oublier le couple conjugal qui existe très peu face au couple parental. La Saint-Valentin est un rituel. C’est intéressant, cette fête nous sort de la routine. Nous ne sommes pas obligés de nous offrir des fleurs, mais nous pouvons le célébrer en s’écrivant une lettre d’amour, en regardant nos photos de rencontre… Prendre un temps pour se rappeler que notre relation est importante.

Vous travaillez en complémentarité avec d’autres praticiens. Qui sont-ils ?

Il s’agit d’Etienne Garcia, praticien en analyse transactionnelle ; Karen Métrop, kinésiologue ( rééquilibrage énergétique); Laurence Vaton, praticienne en art thérapie et hypnose humaniste. Nous travaillons en confiance, dans une approche humaniste, avec des valeurs partagées.

Vous proposez aussi des rencontres thématiques gratuites ouvertes à tous. Quels sont vos prochains rendez-vous ?
Nous démarrons un cycle de 4 rencontres sur le théme des émotions: le 18 mars, « retrouver ma joie » ; le 4 avril, « à quoi servent mes émotions ? » ; le 9 mai, « la transmission des émotions dans nos familles » ; le 20 juin, « comment bien vivre mes émotions ». Les rencontres démarrent à 18 h 30. Pour s’inscrire, il est possible de passer via Facebook sur notre page « Cabinet chorus » ou de m’appeler au 06 80 45 26 87.