Petite Montagne. Exercice grandeur nature à Cernon

Un incident au barrage de Vouglans a été simulé.

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Exercice Grandeur Nature Barrage Vouglans Evacuation
Activation de la salle de crise, à droite Bernard Rude maire de Cernon.
Les habitants de Menouille sont informés qu’il faut évacuer.
Le tableau chronologique des opérations.

La commune de Cernon a été le théâtre d’un exercice d’évacuation de population, simulant un incident de niveau 1 ou 2 au barrage de Vouglans. Cette manœuvre, organisée en partenariat avec la préfecture du Jura, s’inscrit dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et vise à tester la réactivité des élus et l’efficacité des procédures en cas de risque d’inondation.


L’alerte a été déclenchée à 18 h par SMS groupés. Rapidement, une cellule de crise s’est mise en place à la mairie, réunissant adjoints, conseillers municipaux et police intercommunale. Sept minutes plus tard, trois équipes de deux personnes et la police intercommunale étaient dépêchées vers le village de Menouille, situé en contrebas du barrage, pour informer et recenser les habitants. Leur mission : les diriger vers la salle des fêtes de Cernon, désignée comme point de rassemblement sécurisé.

En parallèle, la salle des fêtes était préparée pour accueillir les éventuels évacués, avec des provisions d’eau et de nourriture. L’opération a été menée avec une certaine efficacité : les équipes ont recensé 20 personnes sur un premier circuit, puis 11 et 15 sur les deux autres, en moins de trente minutes. À 18 h 54, l’ensemble des personnes identifiées était considéré comme “mis en sécurité”, marquant la fin de l’exercice.

Bernard Rude, maire de Cernon, a salué l’engagement des participants. Maxime Dehaud, chef du service interministériel de défense et protection civiles de la préfecture du Jura, et Julie Drouillot, référente départementale des Plans Communaux de Sauvegarde, ont souligné l’importance de ces exercices réguliers, qui sont d’ailleurs obligatoires. Ils ont également insisté sur la nécessité de maintenir à jour les coordonnées des personnes impliquées dans les plans de secours. Cassiopée, étudiante en ingénierie “hygiène et sécurité”, était également présente pour son étude sur le barrage et ses risques.

Cet exercice, bien que mené dans des conditions contrôlées, a mis en lumière des défis potentiels. Les organisateurs ont rappelé que la réalité d’une telle situation pourrait être plus complexe, notamment en raison de la tension ambiante, de la disponibilité variable des élus ou de la réticence de certains habitants à quitter leur domicile, comme cela a pu être observé lors des incendies de 2022. Néanmoins, la commune de Cernon démontre sa volonté de se préparer face aux aléas.

Qu’est-ce que le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) ?

Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) est un outil essentiel, élaboré sous la responsabilité du maire en France. Il s’agit d’un document opérationnel qui organise les moyens communaux pour faire face aux événements majeurs de sécurité civile. Le PCS planifie les actions à mener le jour J, assurant une réponse coordonnée et efficace en cas de crise. Son objectif principal est de protéger la population et de minimiser les conséquences d’un événement.

Quels sont les 4 niveaux d’alerte pour le barrage ?

Voici une synthèse des stades généralement considérés, qui peuvent se traduire par différentes actions et niveaux d’information des populations.

En France, la gestion des incidents de barrage s’inscrit dans un cadre réglementaire strict et des dispositifs de sécurité civile. Bien qu’il n’y ait pas plus de “4 niveaux d’alerte” standardisés et universellement nommés pour tous les types d’incidents de barrage, la gestion des risques et l’organisation des secours sont structurées autour de plusieurs stades d’alerte et de plans d’intervention.

Niveau 1 : Vigilance renforcée

Ce premier niveau correspond à une phase de surveillance accrue. L’exploitant du barrage détecte des anomalies ou des préoccupations sérieuses telles qu’une crue, mais la stabilité de l’ouvrage n’est pas encore directement menacée.

Niveau 2 :  Pré-alerte préoccupations sérieuses

Ce niveau est déclenché lorsque les préoccupations deviennent plus sérieuses et que des faits anormaux compromettants persistent, augmentant le risque pour l’ouvrage. La situation n’est pas encore critique mais la probabilité de survenance se confirme.

Niveau 3 : Danger péril imminent

À ce stade, le danger est considéré comme imminent ou la rupture du barrage est probable, mais pas encore constatée. La vie humaine est directement menacée dans la zone de proximité immédiate.

Niveau 4 : Rupture constatée (Rupture partielle ou totale)

Ce dernier niveau correspond à la rupture effective, partielle ou totale, du barrage. L’onde de submersion est en cours ou s’est déjà propagée.

Il est important de noter que ces stades peuvent se chevaucher ou évoluer rapidement en fonction de la situation. La priorité absolue est la sécurité des populations, et la chaîne d’alerte et de secours est conçue pour être la plus rapide et efficace possible.