Épargne : peu de réactions face à l’inflation

Comment agir face à une inflation galopante, inédite depuis plus de 30 ans ? Altaprofits a mené l’enquête…

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Les franc-comtois demeurent plus fourmis que cigales...

Selon Stellane Cohen, Présidente d’Altaprofits, « avec des fonds en euros à 1,10 ou 1,20%../…et une inflation à 5% le capital n’est pas protégé, les épargnants perdent de l’argent ». Cette année le « Baromètre de l’Épargne en France et en régions », réalisé fin avril 2022 par IFOP pour Altaprofits, Société de Conseil en Gestion de Patrimoine sur Internet, présente un intérêt particulier du fait de la succession d’évènements économiques de forte amplitude, susceptibles d’avoir une incidence directe sur le quotidien des Français.

Les Bourguignons et Francs-Comtois épargnent encore plus

Les Bourguignons et Francs-Comtois restent de bons épargnants : 92 % d’entre eux possèdent au moins un produit d’épargne. 64 % en ont même plusieurs.
Ces données sont en nette progression par rapport à celles du précédent baromètre (respectivement, + 10 et + 13 points). Au regard de l’ensemble des régions étudiées, c’est en Bourgogne-Franche-Comté que les épargnants sont les plus nombreux à posséder au moins un produits d’épargne et plusieurs.
Malgré la conjoncture économique, les épargnants bourguignons et francs-comtois demeurent nombreux à placer de l’argent : 95 % abondent leur(s) produit(s) d’épargne (72 % au moins une fois tous les 6 mois et 43 % chaque mois).

Le risque fait toujours peur

La grande majorité des épargnants bourguignons et francs-comtois (70 %) continue à préférer se tourner vers des produits sans risque, même s’ils ont un faible rendement. 19 % privilégient plutôt des produits un peu risqués, avec un rendement espéré plus important et 5 % optent d’abord pour des produits risqués qui peuvent laisser espérer un rendement important.
En parallèle, sans bousculer cette hiérarchie observée lors des deux éditions précédentes, des produits plus responsables pour l’environnement et la société, sont mentionnés en priorité par 6 % de ces épargnants. Seules progressions : la part d’unités de compte sur les contrats d’assurance vie, passée de 20% environ à 35%, et une belle percée du private equity (investissement dans des sociétés non cotées).

Les produits d’épargne

80 % des Bourguignons et Francs-Comtois, possédant au moins un produit d’épargne, ont privilégié les livrets réglementés (Livret A, LDD, PEL, …). Ils sont 31 % à avoir placé leur argent disponible dans un contrat d’assurance vie ou de capitalisation. 16 % ont épargné dans un Plan Épargne Actions (PEA), 9 % sur un Plan Épargne Retraite (PER), qui prend un bel envol. 46 % des Bourguignons et Francs-Comtois désignent l’immobilier et 33 % l’assurance vie comme meilleurs « remparts » contre l’inflation.
Viennent ensuite, l’or pour 22 % d’entre eux et la bourse pour 12 %. Stellane Cohen conclut : « Après deux années exceptionnelles, le taux d’épargne des Français par rapport au revenu brut reste encore, en ce début d’année, à un niveau très élevé.
Les livrets règlementés mais également l’assurance vie gardent leur préférence. Pour cette dernière, une place significative est faite aux unités de compte libellées en supports immobilier et actifs réels qui répondent mieux à un contexte inflationniste. Le fonds Croissance nouvelle génération offre aussi une vraie alternative avec un horizon de placement à plus long terme ».
Au final, cette étude met en exergue une grande surprise : face cette inflation inédite depuis plus de 30 ans, une majorité d’épargnants n’a pas (encore) vraiment ajusté le tir, et va perdre du capital sur son épargne…

La rédaction