L’édito. Au jardin d’Eden

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Les deux événements semblent devenus étroitement liés.
Le rideau rouge du festival de Cannes vient de s’ouvrir alors que se refermait à peine celui de la finale de l’Eurovision s’étant déroulée à Malmö en Suède.
Deux manifestations culturelles devenues, au fil des ans et de la décadence de notre époque, le temple de diverses idéologies prétendument subversives (wokisme, féminisme, transgenrisme, transracialisme, etc… ), mais n’affichant en réalité que le regrettable constat d’une dégénérescence artistique et intellectuelle, quand ce n’est pas tout simplement celui de la bêtise humaine ou de l’immaturité ahurie d’une jeunesse en perdition.
Il faut dire que pour cela, les pays scandinaves (notamment la Suède) ont encore un peu d’avance sur nous, avec les conséquences que l’on sait sur l’état de leur génération d’enfants-rois, devenus aujourd’hui de jeunes adultes névrosés, égocentrés, auto-destructeurs, pour qui la vie (notamment professionnelle puisqu’elle comporte des règles plus strictes) s’avère beaucoup trop difficile.
Une preuve de plus que le leurre progressiste n’arrive plus à faire illusion et mène finalement dans une impasse existentielle.
Pour en revenir au spectacle de l’Eurovision (car oui ce fut un vrai spectacle… indécent !), je m’interroge.
En quoi une interprète israélienne serait ou deviendrait-elle subitement responsable des actes des dirigeants de son pays (dont elle se revendique d’ailleurs une farouche opposante) ?
Sa seule nationalité doit-elle conduire à la lyncher en place publique, comme nos amis se revendiquant du camp du bien, de la tolérance et de l’inclusion, voudraient y amener ?
Cela en dit long sur la capacité de réflexion des redresseurs de torts dont les manifestations n’auront eu pour seul effet que celui de placer Eden Golan en deuxième position des votes du public. Et ce, malgré les huées et les appels au boycott contre la participation d’artistes israéliens. Merci Greta Thunberg et consorts !
Point positif, on notera qu’un considérable pic d’audience a été enregistré à 23h08, au moment du passage du représentant français Slimane, où plus de 7,62 millions de téléspectateurs étaient devant France 2.
Dans un communiqué, la chaîne publique précise d’ailleurs qu’il s’agit de la meilleure audience d’une première partie de soirée (hors sport) depuis 10 ans.
Comme beaucoup, j’ai pensé que la talentueuse interprétation de “Mon amour”, seule chanson possédant une certaine profondeur, de l’authenticité, une mélodie harmonieuse, ainsi qu’une touche de notre mythique et légendaire romantisme français, allait amener notre pays à se voir décerner le titre après lequel il court depuis 1977.
Mais non. Peut-être qu’en se travestissant cela aurait été plus vendeur ?
Quoi qu’il en soit, en revisionnant les prestations d’il y a 10, 20 ou 30 ans, une tragique question m’est venue à l’esprit.
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Faut-il juste patienter que l’éternel retour accomplisse son œuvre pour s’extirper de ce bourbier déliquescent ?
Si vous avez la réponse, écrivez-moi…