Crédit immobilier : le calme avant la tempête…

Emprunter à moins de 2% pourrait rapidement devenir un souvenir d'un autre temps...

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L’été a été marqué par une accélération de la hausse des taux de crédit.
En août et septembre, les emprunteurs n’ont pas échappé à la tendance estivale de forte hausse des taux. Ils ont pu emprunter en moyenne à 1,41% sur 10 ans contre 1,24% en début d’été (+17 centièmes) ; 1,67% sur 15 ans contre 1,48% (+19 centièmes) ; 1,78% sur 20 ans contre 1,58% le mois dernier (+20 centièmes) et 1,94% sur 25 ans contre 1,75% le mois dernier (+19 centièmes).
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la tendance haussière semble marquer une pause et les emprunteurs peuvent encore saisir l’opportunité de se financer en-dessous de 2%.
« Pour les meilleurs profils, les taux les plus bas affichés par nos partenaires bancaires restent très attractifs : 1,30% sur 15 ans, 1,60% sur 20 ans et 1,80% sur 25 ans » indique Olivier Lendrevie, président de CAFPI, société de courtage en prêts immobiliers.
Malheureusement, avec une inflation qui s’installe durablement au-dessus de 6%, il faut s’attendre à ce que les taux de crédit reprennent le chemin de la hausse dans les semaines qui viennent.
Ainsi, emprunter à moins de 2% pourrait rapidement devenir un souvenir d’un autre temps…

Comment contrer le taux d’usure ?

Le taux d’usure est le sujet du moment pour les candidats-acquéreurs, les vendeurs et tous les professionnels du crédit et de l’immobilier.
« Depuis le 1er juillet, nous estimons à 42% la proportion de dossiers de crédit rejetés, principalement en raison du dépassement de l’usure. Néanmoins, la machine n’est pas totalement grippée et nous continuons à trouver des solutions de financement pour la majorité de nos clients » précise Olivier Lendrevie.
En effet, certaines solutions bien connues des courtiers peuvent permettre d’éviter de se heurter au mur de l’usure.
D’abord la délégation d’assurance. Elle donne accès aux solutions d’assurance emprunteurs les plus compétitives du marché et permet souvent de repasser en dessous de la barre de l’usure.
Retravailler son dossier. Avec par exemple une révision de l’apport et une diminution du montant emprunté, ce qui permet de réduire la durée du prêt et ainsi d’accéder à un taux plus bas.
Il peut aussi parfois être opportun d’emprunter à taux révisable. Ce processus permet d’accéder à un taux initialement plus bas tout en restant protégé par un plafond en cas de hausses trop importantes des taux.
Enfin il existent d’autres solutions plus sophistiquées telles que la structuration de l’acquisition via une Société Civile Immobilière.


La rentrée des délais bancaires : un allongement dû à la période estivale

La période d’août est connue pour être une période plus calme pour le traitement des dossiers, ce qui explique que les partenaires bancaires mettent en moyenne 22 jours pour confirmer une proposition commerciale, contre 18 jours le mois dernier.
La tendance devrait revenir à la normale et se rapprocher de la quinzaine de jours de traitement dans les semaines qui arrivent.