Ako Hamdaoui, quelles sont les raisons de cette démission?
« C’est une décision mûrement réfléchie depuis des mois, j’avais prévenu que je démissionnerais avant la fin de l’année. « Je ne supporte plus la violence qui règne en politique et le manque de vie démocratique ! ».
Ako Hamdaoui fait directement référence « au mode de fonctionnement au conseil municipal et communautaire du Grand Dole ».
« L’opposition a peu de place pour s’exprimer, le débat est limité et quand elle tend la main pour œuvrer collectivement sur des projets, la majorité ne la saisit pas » regrette l’ancien élu qui indique qu’il ne se présentera à aucun nouveau scrutin jurassien.
Des mandats d’opposition mais aussi une période où vous étiez aux affaires, qu’en retenez- vous ?
« Avec l’élection de Jean-Claude Wambst en 2008, j’ai eu l’honneur de devenir adjoint en charge des finances, un poste à responsabilités où j’avais l’impression de travailler concrètement pour les Dolois. Entre 2008 et 2014, nous avons réalisé de belles choses : Cirque et Fanfares, les barbecues paysans au cours Saint-Mauris et la réfection des Mesnils-Pasteur avec le dispositif ANRU, le développement du chauffage urbain et plus méconnue, la mutualisation des agents de la ville et du Grand Dole ».
Certains sont tentés de vous prêter l’ambition ultime d’avoir voulu devenir maire, que répondez-vous?
« Si j’ai conduit la liste « Ensemble Dole » aux élections municipales de 2020, c’était pour rassembler la gauche, ce que je n’ai pas réussi et je le regrette. Celle-ci s’est encore divisée pour des questions d’écuries » et de préciser « tout au long de mon parcours, le rôle de maire n’a jamais été une fin en soi, les bancs de l’Assemblée Nationale m’auraient davantage passionné » sourit-il.
Comment a réagit le maire à votre démission ?
« Il s’est dit surpris et qu’il n’avait pas vraiment vu les choses venir… ».
Guillaume Bouteloup, un remplaçant motivé !
La Prochaine séance du conseil municipal prévue le lundi 13 novembre s’ouvrira avec l’entrée d’un visage nouveau, celui de Guillaume Bouteloup (LFI) aux cotés de Nadine Herrmann (PCF).
Guillaume Bouteloup, 41 ans, fonctionnaire teritorial, milite au sein de la France Insoumise depuis les élections présidentielles de 2017. « Dans mon rôle d’élu, je souhaite être pleinement ancré à gauche et défendre des sujets qui me tiennent à cœur : Droits des femmes, inclusion des personnes en situation de handicap et lutte contre le dérèglement climatique ». Il ajoute « je serai attentif sur les choix politiques portés par la majorité. »
Et au Grand Dole ?
Du côté du conseil comunautaire, Guillaume Bouteloup ne siégera pas, le siége de Ako Hamdaoui sera repris par Thimothé Druet (PS).
Réaction :
Jean-Claude Wambst, maire de Dole de 2008 à 2014 qui a accepté de répondre à nos questions souligne : « Ako était un élu avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler, j’ai apprécié sa loyauté envers moi et réciproquement, il a pris sa décision et je la respecte. »
Enzo SAAD