Ma chère collègue Céline vous a, la semaine dernière, fait état de ses vacances à proximité de Brégançon. J’ai d’ailleurs particulièrement savouré sa prose en revenant travailler ce lundi.
Car oui, exceptionnellement, je m’étais octroyé une semaine supplémentaire cet été.
J’avoue, j’en avais bien besoin, tant la sursollicitation permanente et la charge mentale qui s’y associe deviennent de plus en plus difficiles à supporter… Qui plus est lorsque nous sommes amenés à devoir composer avec des interlocuteurs défaillants.
Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à l’être devenus !
C’est pourquoi, je ne prends même plus la peine de répondre lorsque j’entends le fameux « Désolé(e), j’ai oublié », qui pourrait m’inciter à immédiatement basculer et appuyer sur le bouton rouge. Ce qui déclencherait alors un conflit disproportionné par la violence, la dénégation méprisante et le sentiment d’abus que cela renvoie à mon hypersensibilité…
Pour autant, cette déliquescence généralisée ne m’empêche pas de continuer à tirer le fil de mon idéal, de demeurer curieux d’un maximum de choses, d’écrire avec passion, et de me délecter de cette liberté si durement gagnée : ne pas avoir à choisir. C’est-à-dire, ne renoncer à rien.
Réalisant ainsi chaque été l’un de mes rêves les plus précieux, je me suis rendu cette année à Rennes-le-Château. Sur les traces de l’abbé Saunière et de son mystérieux trésor… Point de départ de la légende du Da Vinci Code, également.
Malgré l’approche des 40 degrés au thermomètre, j’ai frissonné en pénétrant dans l’église dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Je me suis agenouillé devant le bénitier mondialement connu où le diable est représenté terrassé. “Par ce signe tu le vaincras”.
Tout est clairement écrit, il suffit de se laisser porter et d’ouvrir son âme à la perception sensorielle des lieux.
J’ai admiré la villa Béthanie, la Tour Magdala, et la Tour de verre à son exact opposé.
Sans réellement m’en rendre compte, sur l’instant, je me suis retrouvé au cœur de la connexion entre la pierre et le verre, entre l’ombre et la lumière, entre le noir et le blanc du pavé mosaïque, et les nombreux symboles de dualité d’un parcours initiatique dont je connaissais préalablement certains codes. La force, la sagesse et la beauté étaient réunies.
Je garderai l’essentiel pour moi (discrétion oblige), mais je mets au défi quiconque possédant un minimum de spiritualité, de ne pas tomber en larmes, au pied de la tombe de l’abbé François Bérenger Saunière, né le 11 avril 1852 et disparu le 22 janvier 1917. La vibration est indéfinissable. La révélation opère, pour qui souhaite la recevoir.
Le Chevalier Rose-Croix se doit de remplir deux missions : retrouver la parole perdue et reconstruire le temple spirituel de Salomon.
Pour ma part, je suis désormais convaincu que le trésor de Rennes-le-Château se trouve au plus profond de nous… A chacun d’accomplir sa part pour devenir meilleur.