Jura. L’invitée de la rédaction : Sandrine Blanchon

Technicienne supérieure en imagerie médicale et radiologie thérapeutique, elle vient de faire paraître son premier roman, « Les enfants de la résonance ». Un univers intrigant…

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L'auteur s'épanouit sur ses terres familiales du côté de Beaufort-Orbagna.

Sandrine Blanchon, d’où venez-vous ?

Mon socle familial se trouve à Vercia et Beaufort. J’habite à Beaufort-Orbagna.

 

Quel est votre parcours professionnel ?

Après trois années d’études à Besançon, j’ai obtenu en 1999 le diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique. J’ai fait mes armes en occupant un poste en radiothérapie à Mâcon, puis en radiologie standard à Saint-Claude, en radio et scanner à Lons-le-Saunier, pour enfin intégrer la nouvelle équipe d’IRM ouverte en mars 2003.

 

Vous avez toujours voulu travailler en IRM ?

Je voulais être médecin de campagne. J’ai fait deux fois une première année de médecine sans succès. Ce métier m’enthousiasme et m’éclate. Prendre soin des gens me plait.

 

Vous travailler au centre hospitalier de Lons depuis quand ?

Février 2002. Nous sommes aujourd’hui huit techniciens, à effectif plein. Il y a tellement de services en sous-effectif que nous sommes contents de la qualité du nôtre et du travail que nous faisons. Nous nous relayons de 7 h 30 à 21 h.

 

Vous avez aussi une passion atypique en plus de la lecture et du sport : les arts et traditions populaires. En quoi cela consiste-t-il précisément ?

Je suis responsable du groupe folklorique à Vercia. Je danse dans ce groupe depuis que j’ai dix ans. Je suis bien attachée à mes racines, bien dans le Jura et bien dans mes baskets sur les terres familiales.

 

Quelle est votre situation de famille ? Comme dans le livre ?

Je suis mariée et j’ai deux garçons de 17 et 19 ans. Quand les gens lisent mon livre, un doute s’installe. La frontière entre ce qui existe et ce qui n’existe pas est difficile à situer. Bien sûr que la vie quotidienne m’a inspirée. Le réel et l’imaginaire se sont donc bien mêlés.

 

Pouvez-vous nous le résumer ?

Jules, lors de son examen d’IRM, s’échappe et fait la connaissance de Camille. La parenthèse enchantée s’arrête trop vite quand la technicienne le sort du tunnel. Comment expliquer cette rencontre ? Le jeune lycéen lédonien fera d’autres voyages…

 

Comment l’écriture s’est-elle passée ?

J’ai mis un an de rédaction. A Noël 2023, j’avais tapé le mot « Fin » avec un soulagement certain. Dès le début de la rédaction, je connaissais le dénouement de l’histoire. J’ai visualisé ce roman dans ma tête comme un bon film.

 

Y aura-t-il une suite ?

Je ne souhaite pas qu’une suite me soit imposée, cela viendra naturellement peut-être un jour.

 

Les premiers retours sont positifs mais qu’en pensent vos collègues ?

Tous les collègues adorent. J’ai aussi eu des retours positifs des médecins. Nous avons beau avoir des formations scientifiques, nous nous évadons tous. J’ai trouvé cela intéressant que mon travail à l’IRM devienne un terrain de jeu poétique.

 

Sandrine Blanchon, « Les enfants de la résonance », éditions Baudelaire. Tarif : 14 €. 120 pages.