Semaine du 29 novembre au 5 décembre
Le 2 décembre 1891, il fut publié dans Le Petit Comtois un retour sur ce qui fut baptisé l’« affaire de Pannessières » (Le Petit Comtois, 2 décembre 1891, numéro 3035, p. 3.). Une histoire d’enlèvement peu commune qui remontait au 22 novembre 1891. En ce dimanche, vers 15h00, les « religieuses franciscaines se promenaient sur la vieille route de Pannessières, sur laquelle aboutit leur couvent » lorsque un homme embusqué derrière une haie les surprit. Aussitôt, il saisit l’une des religieuses et voulut l’emmener dans une voiture voisine. La femme poussa des cris et les religieuses vinrent à son secours, mais un autre homme vint aider le kidnappeur. Des kidnappeurs plutôt familiers pour elle, puisqu’il s’agissait de son frère, accompagné de son père.
L’enlèvement dura quelques minutes, sous les yeux de deux habitants qui tentèrent d’intervenir. Mais les « ravisseurs déclinèrent leur qualité et les droits qu’ils avaient sur la religieuse ; en même temps, ils leur apprirent que la mère, qui habite le Cantal, était à l’article de la mort et demandait avant de mourir, comme suprême consolation, de pouvoir embrasser sa fille ». La jeune religieuse serait restée inerte suite à des lettres envoyées par son frère et son père. Ils auraient alors décidé de l’enlever. Ils réussirent leur coup et ils partirent en voiture pour la gare de Sainte-Agnès, où la victime rechigna à monter dans le train pour aller « au chevet de sa mère mourante ».
D’après un article de l’édition du 27 novembre 1891 du Petit Comtois, une « plainte a été portée immédiatement au parquet par la supérieure de la communauté ».
Le Petit Comtois, 26 novembre 1891, numéro 3028, p. 2. & Le Petit Comtois, 27 novembre 1891, numéro 3029, p. 2.