Ô combien de cadavres et combien d’orphelins
Depuis ce jour maudit d’un 24 février
Combien de mères qui pleurent et de veuves en chagrin
Depuis qu’un despote fou sur l’Ukraine s’est jeté
On nous avait promis une guerre éphémère
Qui ne durerait pas, les combats seraient courts
Une guerre aussi prompte que l’éclat de l’éclair
Mais l’homme dans son sadisme, jamais n’est pris de court
Et pour chaque coup reçu il en est un rendu
À ce sale jeu de mains, tous deviennent vilains
Celui qui assassine et réclame son dû
Comme celui qui résiste et souffre de la faim
Mais dans les yeux vitreux des cadavres qui pourrissent
Se reflète un même ciel qui ne sait nulle frontière
Sur les champs de bataille, de leur chair ils nourrissent
La glaise d’une terre qui se voulait leur mère
Et en lieu de l’émoi qui nous avait étreint
Il ne nous reste plus qu’une vague hébétude
Nos larmes se sont taries, tout ceci est si loin
L’Ukraine et ses tourments deviennent une habitude
On observe ce pays avec ses plaies qui saignent
Comme on suivait de loin les charniers du Brésil
À chacun son virus quand la misère règne
Quel triste anniversaire, j’ai comme un gout de bile
Qui m’inonde la gorge, surtout ne pas sombrer
Dans une vague amnésie, toujours se souvenir
Que là-bas c’est la guerre, sans âme et sans pitié
Et que demain peut-être viendra encore le pire.
Michel BRIGNOT
Il y a un an, les troupes de Vladimir Poutine envahissaient l’Ukraine. Un an plus tard, surtout ne pas oublier…