Lons-Le-Saunier. Visites guidées de l’été : le bel exemple de l’Hôtel-Dieu

Lons-le-Saunier possède une des plus belles apothicaireries de France avec sa collection de faïences et ses boiseries du XVIIIe siècle. Découverte avec Christelle…

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Christelle en train de retracer l'histoire de ce lieu emblématique.

Pour faire une visite guidée qui passe trop vite et qui passionne petits et grands, Christelle de l’office de tourisme de Lons-le-Saunier est la personne idéale. Cet été, nous avons visité avec elle et un groupe d’une quinzaine de personnes l’Hôtel-Dieu de la ville-préfecture. Et quelle belle découverte !

Il a été construit entre 1735 et 1745, après l’Hôtel de Ville (l’ancien, à côté), par le même architecte, Galezot. Deux ailes supplémentaires ont été ajoutées en 1844. « L’Hôtel-Dieu servait à l’époque à soigner les pauvres. Des religieuses s’en chargeaient. Les autres étaient pris en charge chez eux. »

Lons-le -Saunier est le « petit Saint-Jacques ». Christelle explique que Beaune a été le « Versailles des Hôtels-Dieu » et que pour les 70 autres en France, leur financement a été nettement plus compliqué. Dons, vente de vins, l’apothicairerie dans laquelle les religieuses fabriquaient des médicaments jusqu’au XXe siècle était une autre source de revenus. « Elle servira d’hôpital jusqu’en 1996. Aujourd’hui, elle est la propriété de la Ville mais l’hôpital est encore présent. »

Les particularités ne manquent pas : la grille, monument historique ; une façade avec des fausses fenêtres ; son escalier… Faïences de Poligny, de Nevers (des vraies, des fausses), de Lyon, Montpellier…, des pots canon, des chevrettes, des piluliers… Les statues des patrons Sacome et Damien. Un poisson globe. Un herbier. L’apothicairerie de Lons regorge de richesses.

Un passage secret

« Elle est la seule à avoir une collection de faïences complète », insiste Christelle, avant de conter l’histoire de la terriac, des médicaments sucre d’orge et pâte de guimauve, de montrer le pot le plus célèbre (l’élixir de longue vie) puis le passage secret dans le laboratoire. Laboratoire qui abrite encore de quoi faire des saignées ou un lavement et les livres sensationnels de Bucham.

La visite se termine dans le réfectoire où les visiteurs admirent les deux lustres en cristal et une collection de faïences venant de Dole. Entre autres… D’autres pièces sont non accessibles car non sécurisées : la cave, la cuisine, la chapelle… Le bureau de la mère supérieure sert de salle de formation. Quel devenir aura ce bâtiment dans sa globalité ? Nul ne le sait encore mais Christelle, juste avec la visite des quatre salles, a su séduire son auditoire et marqué les esprits des touristes.

 

Profitez des visites jusqu’en septembre

Les apothicaireries de l’Hôtel Dieu. Le mardi à 15 h jusqu’au 10 septembre, le vendredi à 15 h jusqu’au 13 septembre.

La belle époque du thermalisme. Le lundi à 14 h jusqu’au 2 septembre.

La vieille ville théâtralisée, le vendredi à 10 h jusqu’au 13 septembre.

Le théâtre 1903, le lundi à 16 h jusqu’au 9 septembre.

Tarif : 5 €, gratuit pour les moins de 12 ans.

Balade dégustation dans les vignes à Montaigu, le mardi à 10 h 30 jusqu’au 10 septembre (sauf le 27 août).

Promenade apéritive sous l’Etoile, le jeudi à 17 h jusqu’au 12 septembre (sauf le 29 août).

3 km. Tarif : 9 €, gratuit pour les moins de 12 ans.

Réservation obligatoire à l’office de tourisme au 03 84 24 65 01.