Jura. Une rentrée pragmatique dans les 27 collèges jurassiens

Malgré des effectifs en baisse constante, le Département se bat pour ne fermer aucun collège. Et souhaite se réinventer, afin que ces établissements soient des lieux de vie et qu'ils le restent.

0
588

C’est accompagné de la députée locale Justine Gruet, d’Hervé Bronner, secrétaire général à la Direction des services départementaux de l‘Éducation nationale (DSDEN) du Jura, et de la principale de l’établissement Pascale Martin, que le président du Conseil départemental, Gérôme Fassenet a tenu son premier point presse de rentrée, lundi matin, au collège Gustave Eiffel de Fraisans.
Et pour cause, le Département assure la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement des 27 collèges placés sous sa responsabilité. Il en est de même pour le matériel informatique, les logiciels et tous les autres équipements nécessaires à l’enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative. Le Département assure aussi la restauration scolaire.
En cette rentrée scolaire 2024–2025, 9 250 collégiens sont accueillis dans les 27 collèges publics du département et 2 300 dans les 10 collèges privés sous contrat avec l’État.
« Les effectifs diminuent mais nous nous battons pour conserver tous les établissements. Nous n’envisageons aucune fermeture de collège, d’abord car cela évite les heures de transport en commun supplémentaires que nous ne pouvons pas nous permettre, mais aussi et surtout car dans nos départements ruraux encore plus qu’ailleurs, il faut que ces établissements soient des lieux de vie et qu’ils le restent » explique le président Fassenet.
C’est pourquoi une réflexion est actuellement en cours, afin d’inclure à certains établissements d’autres dispositifs de formation, ou d’autres services publics.

 

 

6 480 000 d’euros de fonctionnement…

En 2024, les 27 collèges publics sont dotés de pas moins de 6 480 000 € pour leur fonctionnement, ainsi que de 160 000 € de dotations culturelles, de 77 000 € de dotations sportives et 48 000 € pour le dispositif des classes relais.
Les 10 collèges privés bénéficient eux d’une contribution obligatoire à leurs dépenses
de fonctionnement de 2 104 000  euros, de 300 000 euros pour l’aide à l’investissement dans le cadre de la loi Falloux, de 45 000 euros de dotation culturelle et de 23 000 euros de dotation sportive.
230 agents de la collectivité placés sous l’autorité des 27 chefs d’établissement, assurent l’entretien des locaux et le service de restauration pour les demi-pensionnaires et les internes.
Par ailleurs, les collèges publics bénéficient cette année d’un programme de travaux de 8 900 000 d’euros. Qu’il s’agisse de la dernière phase du collège Maryse Bastié à Dole, de la réfection de la toiture du collège de Champagnole, de la création d’un bureau pour le CPE et l’aménagement pour les personnes à mobilité réduite au collège de Mont-sous-Vaudrey, ou encore du remplacement du matériel des demi-pensions à Chaussin, Poligny, Bletterans, et Les Rousses.

Systèmes d’information et de communication

Les 27 collèges publics du Jura sont tous raccordés à la fibre optique depuis 2013 avec désormais un débit minimum 100 MB (200 à compter de 400 élèves), destiné à favoriser le développement des usages pédagogiques. En charge des infrastructures, le Département l’est aussi vis-à-vis du parc de machines mises à disposition des établissements (notamment 150 serveurs, 2 500 PC et 3 500 tablettes). Il en assure également le renouvellement et la maintenance via une équipe technique dédiée.
Cette année, 1 330 000 euros sont ainsi consacrés au renouvellement de ces matériels informatiques et à l’espace numérique de travail académique. 250 000 euros sont dédiés aux différents abonnements de téléphonie et Internet Très Haut Débit.

Près d’1 million de repas chaque année !

« Responsable des cantines de 24 collèges servant près d’1 million de repas chaque année à 7 000 demi-pensionnaires, le Département n’a pas attendu la loi Égalim (2018) pour inciter ces établissements à se fournir en bio, en produits de qualité et en circuit court » précise Gérôme Fassenet. C’est pourquoi une enveloppe de 100 000 euros leur permet désormais d’accompagner ces achats.
Globalement, la cote part annuelle départementale représente près de 60% du prix de revient d’un repas servi aux élèves, les 40 % restant étant pris en charge par les familles.

Une prévention spécialisée

Dans le cadre de ses compétences en matière de protection de l’enfance, la collectivité jurassienne a voté la mise en œuvre d’un plan départemental de prévention spécialisée au profit de l’ensemble des collégiens jurassiens, en lien étroit avec l’Éducation nationale.
Pour traiter les problématiques auxquelles les adolescents sont exposés à ce moment
charnière qu’est l’âge collège (vie affective et sexuelle, harcèlement scolaire et risques induits par l’utilisation des réseaux sociaux, addictions, nutrition, égalité femmes-hommes…) une équipe de trois conseillers spécialisés intervient dans les établissements.
Ceux-ci travaillent en lien avec les équipes éducatives et médico-sociales de l’Éducation nationale, en complément des interventions déjà précédemment assurées par les conseillères conjugales et familiales, selon des modalités définies au cas par cas : interventions en classe, actions collectives, ou journées thématiques.

De gauche à droite : la députée Justine Gruet, Hervé Bronner, Gérôme Fassenet, et Pascale Martin.