Un lycéen lédonien demande l’anonymat sur Parcoursup

Il a lancé une pétition le mois dernier qui a déjà recueilli plus de 5 200 signatures. La députée, Danielle Brulebois, lui a répondu.

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Nils Dollfus-Donati a lancé une pétition « Stop aux discriminations territoriales : demandons l’anonymat sur Parcoursup ! ».

Le site Parcoursup.fr a ouvert le 21 décembre dernier, donnant la possibilité aux élèves de Terminale de découvrir l’offre de formation après le Bac pour la rentrée 2022 et de consulter les informations qui les aideront à affiner progressivement leur projet d’orientation et de formuler leurs vœux à partir du 20 janvier.
Quelques jours auparavant, le vice-président du conseil de la vie lycéenne de l’établissement Jean-Michel à Lons-le-Saunier, Nils Dollfus-Donati a lancé une pétition « Stop aux discriminations territoriales : demandons l’anonymat sur Parcoursup ! », adressé à la députée de la première circonscription du Jura, Danielle Brulebois. Celle-ci a déjà atteint plus de 5 200 signatures.

Un mal de la France rurale

« 40 % : c’est le pourcentage des points du Bac dépendant désormais directement du contrôle continu », écrit-il. Pour le lycéen, ces 40 % sont et seront autant d’arguments pour discriminer les lycées de province vis-à-vis des lycées parisiens, lyonnais, strasbourgeois ». Un enjeu pour lequel il appelle parents, élèves, professeurs, citoyens à signer parce qu’il entre « dans cette multitude de maux que subit la France rurale et périphérique ».
La députée, Danielle Brulebois, a répondu au pétitionnaire. « Le premier cycle de l’enseignement supérieur est ouvert aux titulaires du baccalauréat  » sans distinction de leur établissement d’origine « , rappelle-t-elle, en mettant en avant les données de Parcoursup 2021, qui « suffisent à illustrer que les bacheliers, quel que soit leur établissement d’origine, accèdent à l’enseignement supérieur ».
L’élue souligne aussi que depuis 2018, les efforts sont constants pour améliorer la performance et la transparence de la procédure. La loi du 8 mars a ainsi garanti la faculté de tout candidat qui n’est pas retenu de pouvoir solliciter auprès des formations des informations concernant les critères ainsi que les motifs pédagogiques qui justifient la décision prise à leur égard.
Une réponse détaillée qui « a déçu ». Les pétitionnaires venant de toute la France et un groupe parlementaire à l’assemblée nationale s’étant également emparés du sujet, le lycéen lédonien a décidé de laisser la pétition en ligne et un sondage a été mis en place concernant l’ajout de Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, comme destinataires du document.

« Le premier cycle de l’enseignement supérieur est ouvert aux titulaires du baccalauréat « sans distinction de leur établissement d’origine », rappelle la députée, Danielle Brulebois.