Lons-le-Saunier. Un bilan 2024 et des ambitions pour 2025 : Claude Borcard décrypte les enjeux d’ECLA

Alors que 2024 vient de s’achever, Claude Borcard, président de la Communauté de communes d’ECLA, revient sur les réalisations marquantes et dévoile les gros projets pour cette année. Au programme : transition écologique, urbanisme, mobilité et cohésion sociale.

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« Si chaque commune doit refaire son PLU d’ici 2027, ça coûtera plus cher qu’un PLUi », argumente Claude Brocard, président d'Ecla.

2024 a été une année charnière pour plusieurs projets structurants d’ECLA, à commencer par l’inauguration de la Cité des Sports en avril, « l’aboutissement d’un projet assez long et complexe à financer » souligne Claude Borcard. Cependant, la seconde tranche, initialement prévue, a été mise en pause au profit de la rénovation énergétique du complexe GES-COSEC, un choix motivé par l’opportunité de financement via le Fonds Vert. « Nous avons dû nous adapter à l’évolution des coûts et aux nouvelles possibilités de subventions. Le but est de réduire les charges de fonctionnement à moyen terme tout en répondant aux attentes environnementales actuelles », explique le président.

En matière de mobilité, le passage en SPL (Société publique locale) pour la gestion des transports a permis une révision en profondeur du système. Les ajustements de cette réforme, amorcée le 1er août, sont en cours, mais les premiers retours sont positifs. Les transports scolaires gratuits pour les élèves en sont l’un des points forts.

L’eau et l’assainissement ont également été des priorités cruciales. « Ce sont des investissements importants qui ne se voient pas, mais ils sont essentiels pour assurer un territoire fonctionnel et préparé aux enjeux climatiques de demain », souligne le président.

2025 : une année sous le signe de la continuité

La mobilité reste un chantier central, avec un accent mis sur la communication auprès des habitants pour encourager l’adoption de nouveaux modes de transport comme les navettes à la demande.

En parallèle, les travaux sur le réseau de la Rocade (18 000 véhicules/jour y circulent) et l’installation d’un giratoire à l’intersection de l’avenue Camille-Prost devraient fluidifier le trafic intra-urbain.

L’urbanisme et l’habitat sont également en ligne de mire avec l’élaboration du PLUI-HM. « Reconstruire la ville sur la ville, le village sur le village… à partir de zones déjà artificialisées, c’est un défi pour lequel on réfléchit à l’échelle de notre bassin. Cela demande du temps et une vision à long terme », affirme Claude Borcard. Les programmes de rénovation des logements vacants dans le cœur de ville sont aussi prioritaires pour répondre à cette ambition.

Côté culture, la scène du théâtre et les infrastructures de la médiathèque seront modernisées pour maintenir une offre dynamique. À cela s’ajoute la création d’un premier terrain de football synthétique à la Plaine de Jeux de Montaigu, une attente forte des associations sportives locales.

2025 verra aussi le lancement de projets en faveur de la transition énergétique, notamment l’installation d’ombrières photovoltaïques sur le parking de la piscine Aqua’Rel pour alimenter en autoconsommation le complexe sportif voisin.

Dès lors, c’est un ensemble de projets ambitieux qui vont jalonner 2025 et Claude Borcard conclut sur la nécessité d’une vision à long terme. « Les changements climatiques et économiques imposent une adaptation constante et une vigilance aux changements de réglementation. L’objectif est que l’aménagement de notre territoire soit opérationnel pour 2035. »

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B.B