J’avais compté les jours avant de retrouver un proche en Angleterre. Le moment était venu. Me rendant seul outre-Manche, je ne voulais pas payer une nuit d’hôtel la veille vers l’aéroport de Bâle. L’avantage quand nous sommes plusieurs est que nous pouvons diviser ce type de frais. Là, ce n’était pas le cas. Cette courte nuit-là, j’ai donc décidé de dormir à Besançon. Le vol partait vers 7h00. Les portes pour l’embarquement fermaient à 6h30. Il fallait arriver environ 2 heures avant le vol, ce qui nous amenait à 4h30 à l’aéroport. Plus 2 heures de route : 2h30 ! L’heure à laquelle je devais mettre mon réveil était trouvée. Il ne fallait pas tarder à s’endormir pour être le plus en forme possible. Quelques heures après avoir fermé les yeux, le réveil sonna. Le jour J était arrivé. En route pour Londres ! Sur mon téléphone portable, il était 3h30. Mince, j’avais mal programmé le réveil. Après une seconde pour prendre conscience que c’était bien réel, il ne fallait vraiment pas traîner. Quelques minutes plus tard, je courais dans la rue en direction de ma voiture. Malgré le retard, il était inutile de prendre des risques sur la route. Je me suis détendu. J’ai mis le GPS. Arrivée prévue à 5h30. « Et bien, au pire, je prendrai le prochain vol pour Londres. » En toute sécurité, je suis arrivé à l’aéroport à l’heure indiquée. J’ai garé la voiture (nous la mettons toujours sur les parkings éloignés, ce qui est moins cher). Et j’ai couru à la vitesse d’Usain Bolt. Et devinez quoi, j’ai réussi à avoir le vol ! Comme quoi, il était inutile de paniquer… ce que j’avais pris pour un retard n’en était pas un.