Pouvez-vous nous présenter l’association ?
L’Association des tourneurs de Franche-Comté est une structure loi 1901 créée il y a vingt ans. Elle compte aujourd’hui 75 membres et son siège se trouve à Torpes, dans le Doubs. Nous organisons des initiations, participons à des salons et essayons d’attirer de nouveaux adhérents. Nous vivons essentiellement grâce à ces événements et à l’engagement de nos bénévoles.
Qu’est-ce que le tournage d’art ?
C’est l’art de redonner de la beauté au bois. On part d’un morceau brut, souvent plein de nœuds ou de défauts, et on en fait une pièce unique : un bol, une boîte, une assiette ou une sculpture. Ce n’est pas du fonctionnel, c’est de la création pure.
Quel était l’objectif de cette vingtième édition ?
Partager notre passion et faire découvrir ce savoir-faire jurassien. Le tournage fait partie du patrimoine artisanal local. À travers cette fête, nous voulons le préserver et le transmettre, même si nos adhérents vieillissent et que les jeunes s’y intéressent encore trop peu. Nous avions 53 exposants, à peu près comme les précédentes éditions.
Le public était-il au rendez-vous ?
Nous avons accueilli environ 2 300 visiteurs, ce qui représente une hausse de fréquentation. La communication a très bien fonctionné : tous nos partenaires ont relayé l’événement, et l’équipe de Dolexpo a fait un excellent travail.
Il y avait aussi des démonstrations ?
Oui, trois démonstrations de Thierry Berthéas, l’invité d’honneur de cette édition, avec des pièces différentes à chaque fois : des femmes massaï, une boîte conique et une autre plus classique. À chaque fois, l’espace était plein, avec une cinquantaine de personnes.
L’édition s’est-elle aussi avérée satisfaisante sur le plan financier ?
Nous avons réalisé environ 3 000 euros de bénéfices, ce qui financera deux années de loyer pour notre local de Torpes. C’est une belle aide pour une petite association comme la nôtre.
Avez-vous déjà des projets pour la prochaine édition ?
Oui, elle aura lieu dans deux ans, comme d’habitude. Nous réfléchissons au lieu : Dole reste pratique, mais nous envisageons aussi Juraparc à Lons-le-Saunier. Cela dépendra des coûts et de la logistique, car la plupart de nos tourneurs viennent de la région de Besançon.
Quel sentiment prédomine après cette vingtième édition ?
De la fierté et de la satisfaction. Les visiteurs étaient ravis, les retours ont été très positifs. Pour nous, c’est la plus belle récompense : voir notre travail reconnu et notre passion partagée.
