Politique. L’invité de la rédaction : Laurent Wauquiez

Candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez a fixé le cap qu'il souhaite donner à son parti lors de son passage à Is-sur-Tille en Côte d'Or mi-mars ! L'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes compte bien convaincre les militants qui seront invités à voter le 17 mai prochain. Rencontre.

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Laurent Wauquiez qui prend la parole au micro
Laurent Wauquiez ne souhaite pas engager le parti dans une nouvelle guerre des chefs mais additionner les forces. Crédit : Enzo Saad.

Laurent Wauquiez, quelle présidence souhaitez-vous incarner pour votre parti, Les Républicains ?  

« Tout d’abord, je souhaite une présidence des Républicains qui porte une parole libre, celle d’une droite forte ! Une présidence qui ne soit pas sous la tutelle du premier ministre François Bayrou et qui ne soit pas prisonnière de la solidarité gouvernementale. Une présidence capable de parler avec fermeté sur des sujets comme l’Algérie, le refus de l’assistanat et le combat contre la bureaucratie parisienne. Une présidence qui puisse porter les idées de la droite avec force et sans détour. »

 

On vous entend finalement peu parler de votre adversaire, Bruno Retailleau et proférer des attaques trop vives à son encontre, est-ce une volonté de votre part de ne pas entrer dans une guerre des chefs ?

« Oui parce que je considère qu’il n’est pas mon adversaire, ce que je veux c’est que les choses soient complémentaires, je peux vous dire que quand je serai élu président des Républicains, je tendrai la main à Bruno Retailleau pour que l’on travaille en équipe et je pense que l’on a une mission très complémentaire à remplir avec Bruno, au ministère de l’intérieur et cela nécessite beaucoup d’énergie et de mon côté être à la tête du parti. C’est en additionnant les forces que l’on y arrivera ! »

Il y a une personnalité que vous évoquez souvent, c’est l’ancien président de la République Jacques Chirac, la France a-t-elle besoin de retrouver à sa tête ce genre d’homme politique ?

« Je suis un homme issu des territoires et je suis avant tout un élu rural. J’ai été maire du Puy-en-Velay, député de la Haute-Loire et président de région et pour la petite histoire mon père a habité en Côte d’Or. On a besoin de retrouver selon moi une politique qui soit conviviale, respectueuse des Français, attentive à chacun, qui ne soit pas méprisante et pas uniquement faite pour les mégalopoles, mais soucieuse de chacun, de nos territoires et régions. Et effectivement Jacques Chirac est une partie de mon inspiration… »

 

Il existe un électorat très convoité mais pas facile à capter, celui de la jeunesse, la moyenne d’âge des militants LR reste élevée, comment les convaincre ? 

« Je pense que cela doit passer par des valeurs fortes, il faut leur permettre de s’exprimer et ce que je veux, c’est que lorsque que l’on est adhérent des Républicains, on puisse donner son avis et trancher sur des choix politiques qui seront portés par le parti. L’économie, le travail, l’éducation et bien d’autres thématiques et qu’ils ne soient tout simplement pas spectateurs. La génération d’aujourd’hui quand elle s’engage, elle veut avoir un vrai rôle, peser concrètement et çà c’est que je veux faire. »

E.S.