Une centaine de personnes était rassemblée samedi 16 octobre sur le parking d’Intermarché de Poligny, en réponse à l’appel du collectif « Bonne Route ». Une « action surprise » devait leur être dévoilée : le blocage du rond-point de l’A 39.
Une opération pédagogique
La consigne était de se rendre en co-voiturage depuis Intermarché sur le rond-point de la sortie d’autoroute de Bersaillin, l’encercler et monter des chicanes avec cagettes, cartons, palettes… pour ne laisser accéder à la RN 83 que les véhicules légers. Les poids-lourds sortant de l’autoroute quant à eux devaient le reprendre. Le collectif misait sur la pédagogie par la distribution de tracts aux chauffeurs, expliquant les problèmes de pollution, de bruits et d’accidents. L’opération s’est déroulée dans le calme. « Une dame bulgare nous a même remercié expliquant que pour elle et tous ses collègues, prendre l’autoroute est plus sécurisant mais que leurs employeurs les contraint à prendre le chemin le plus court » confie François Vacheresse, président du collectif.
Quelques propositions du collectif
« Discuter des problèmes arguments contre arguments autour d’une table. Les transporteurs contactés ne sont pas opposés à l’idée d’une table ronde ».
« Envisager une solution avec la nouvelle loi « Climat et Résilience » donnant aux régions qui le souhaitent la possibilité de mettre en place une écotaxe sur certains tronçons pour dissuader les poids-lourds de les emprunter. Nous savons qu’il s’agit là d’un sujet très sensible» .
« Travailler avec les communautés de communes, Lison, Val d’Amour et Cœur du Jura sur toutes les questions de mobilité. Il y a en effet le problème des poids-lourds mais aussi des 7 000 autres véhicules ».
« Une baisse du péage pourrait être envisagée. Le collectif a rencontré le directeur régional de l’APRR qui dit vouloir récupérer le trafic mais sans rien mettre en échange, et c’est un problème. Ils sont, disent-ils, bloqués au niveau de la fixation de leurs tarifs ».
Une matinée sous le signe du beau temps et de la bonne humeur. De nombreux élus étaient présents, d’autres étaient empêchés par des évènements déjà programmés. Anne Vignot, maire de Besançon, avait envoyé un message de soutien au collectif.