L’Adil, agence départementale d’information sur le logement, est un service d’intérêt public d’informations à disposition des Jurassiens, qu’ils soient propriétaires occupants, bailleurs, locataires, futurs propriétaires ou investisseurs locatifs. Son rôle consiste à informer et orienter les Jurassiens sur toutes les questions juridiques, financières et fiscales liées au logement, de manière neutre et gratuitement. « Cette gratuité est rendue possible grâce au soutien financier de ses membres dont celui du Département du Jura, membre fondateur, abondant un quart du budget annuel », rappelle sa présidente, Eloïse Schneider, qui est aussi vice-présidente en charge de l’habitat au Conseil départemental.
Concrètement, l’Adil s’appuie sur une équipe de 4 salariées dont 3 juristes et une assistante administrative à temps partiel. Cette équipe répond quotidiennement aux interrogations des Jurassiens sur toutes les questions liées au logement (relations propriétaires/locataires, informations sur les prêts et aides mobilisables pour acheter, construire, rénover ou encore investir dans le locatif, questions de copropriété, de fiscalité, d’urbanisme, de relations de voisinage, de mal logement notamment).
« Nous gérons aussi la coordination du dispositif départemental de lutte contre l’habitat indigne et indécent du département », ajoute Agnès Martinet-Fidon, directrice de l’Adil. Les occupants, locataires le plus souvent, s’estimant mal logés, prennent contact avec l’Adil pour connaitre leurs droits et devoirs, les démarches amiables à engager pour être mieux logés, pour saisir le dispositif et solliciter la réalisation d’un diagnostic décence. L’Adil constitue l’interlocuteur au fil des étapes, dans une logique d’amélioration des conditions de vie des occupants. En 2022, près de 5 000 consultations ont été comptabilisées preuve du besoin d’information sur le droit au logement, en constante évolution.
2023, où en est-on ?
« Une tension sur le marché locatif se fait jour, que l’Adil met en lien avec les prescriptions de performance énergétique portées à connaissance des bailleurs », remarque Eloïse Schneider. La volonté de l’Etat d’accentuer la rénovation énergétique des logements est forte avec de nombreuses aides proposées en priorité aux propriétaires occupants. Mais les bailleurs peuvent aussi en bénéficier et il devient de plus en plus de leur intérêt de s’intéresser à la question de la performance énergétique de leur logement, d’une part pour sécuriser le paiement des loyers (un logement énergivore risque d’amener le locataire à privilégier le paiement de ses factures d’énergie avant celui du loyer) et d’autre part pour éviter que le logement ne soit qualifié dans l’avenir d’indécent et de ne plus pouvoir augmenter leur loyer.
Un projet de loi est également en cours de discussion sur l’occupation illicite des logements.