Dole. Dossier la Semaine : Plongée au coeur du pont de la Corniche !

Il a été exceptionnellement possible de pénétrer à l'intérieur de la construction, qui fête déjà ses trente ans.

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Voici ce que l'on voit une fois la porte franchie et... le ménage fait !

A l’occasion des trente ans du pont de la Corniche, le conseil départemental a exceptionnellement ouvert sa porte lors des Journées européennes du patrimoine. 85 personnes ont pu explorer l’intérieur de la construction, en découvrir les coulisses grâce à Christophe Marron de l’Agence routière départementale et comprendre son fonctionnement.

Avant d’entrer…

« Nous allons entrer dans la culée où repose le tablier, a expliqué le spécialiste, qui visite les 385 ponts de la région doloise. Dans tous les ouvrages, il y a des appuis qui corrigent les mouvements de l’ouvrage. » La douzaine de participants à chaque session ont gravi l’escalier en bois avant de baisser la tête sous le mur en béton et d’entrer à l’intérieur de l’édifice.

Attention à la tête ! Charlotte et casque étaient de rigueur.

Sept tracés proposés

« En 1974, les élus avaient déjà pensé à ce pont, il en est question dans le POS (plan d’occupation des sols), a rappelé le professionnel. En 1987, les études ont démarré. Nous nous souvenons tous des bouchons qu’il y avait à Dole sur le pont Louis XV ! » Sept tracés ont été proposés, c’est le 2 qui a été retenu.

La construction a été réalisée en deux phases. La première a démarré en octobre 1992 et s’est poursuivie jusqu’au début de l’année 1995. L’objectif de la deuxième phase de 1994 à 1997 était de raccorder le quartier du Poiset, faire les différents aménagements extérieurs nécessaires (ronds-points…).

« Il a été imposé un pont à faible pente 3,5 %, conforme au futur grand canal c’est pourquoi la pile est blindée, les réseaux passent et il y a un dispositif de mine qui permet de détruire rapidement le pont en cas de besoin », liste Christophe Marron.

Christophe Marron a partagé sa passion.

Le pont mesure 496 m de long, 14 m 50 de large. Pour sa réalisation, 8 000 m3 de béton ont été nécessaires, ainsi que 230 000 m3 de remblais. Il a coûté 93,5 millions « de francs ! Soit 14,2 millions d’euros ». La deuxième phase a coûté 2,230 millions d’euros.

« Ce sont des ponts à très grosses contraintes, a expliqué le passionné. Le pire ennemi, c’est l’eau. Sur la route, il y a une étanchéité. »

Les visiteurs n’ont vu que son entrée. Celles qui en connaissent tous les recoins sont les chauves-souris !

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