Compliqué de rédiger une chronique qui sera lue dans 8 jours, délais de publication obligent… Quel sera alors l’état du monde et l’impertinence sera-t-elle encore plaisante quand un dictateur a ouvert la boite de Pandore ?
Chez les Grecs anciens, Pandore fut la première femme.
Prométhée, un Titan respecté mais un sacré déconneur, avait chapardé le feu pour le donner aux hommes qui -dans le moment- croyaient tous vivre à Mouthe, tant ça meulait, et qui en avait ras le bol du surgelé. Nous étions avant le réchauffement climatique.
Zeus, furieux, voulu punir. Mais Prométhée disposait d’une divine immunité et ce sont les hommes qui trinquèrent. Le châtiment fut à la hauteur du crime : l’homme fut accablé d’une compagne et ce fut Pandore. Aujourd’hui, on a le feu, mais on en paye encore le prix.
Cette première femme fut façonnée par Héphaïstos avec de la gadoue argileuse, de l’eau plate et un bel acharnement. À tant patouiller et patasser, Pandore était asymétrique, pleine de bourrelets avec des poils aux jambes. On eut pu s’en contenter mais heureusement Aphrodite, déesse de la beauté, veillait et la couvrit de mille grâces. Athéna lui apprit le tissage, la couture, le point de croix. Et aussi à faire la vaisselle. C’est Hermès qui lui apprit le mensonge. Il lui confia des maroquineries à sa façon et surtout une boite fameuse, « la boite de Pandore », qui contenait tous les maux de l’humanité : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, les Réseaux Sociaux, la Misère, la Prostate, le Vice, l’Orgueil et l’Espoir.
Zeus interdit à Pandore d’ouvrir la boite ce qu’elle fit aussitôt. Tous les maux s’échappèrent et se répandirent sur Terre à toute allure. Sauf l’Espoir qui rampait à la vitesse d’un blob.
Ce rappel historique montre que la Curiosité est un vilain défaut et que, quand tout nous est tombé sur le râble, il ne reste que l’Espoir…