Une animation inhabituelle régnait autour de la salle des fêtes d’Éclans-Nenon ce samedi 27 septembre. Véhicules de la Croix-Rouge, secouristes, poste de commandement déployé… Mais qu’est-ce qui pouvait bien justifier la présence de tout ce dispositif ?
Rassurez-vous : aucun événement de crise dans le petit village. Bien au contraire. La Croix-Rouge était sur place pour sensibiliser la population. En ce dernier samedi de septembre, elle organisait une « journée thématique PCS (Plan Communal de Sauvegarde) », en partenariat avec la municipalité d’Éclans. L’objectif ? « Montrer le matériel et les dispositifs pouvant être utilisés en cas de catastrophes, qu’elles soient technologiques, météorologiques ou autres », explique Raphaël Perret, président de la délégation territoriale du Jura. En cas de crise, le rôle de la Croix-Rouge est en effet d’appuyer les communes « pour aider à organiser un retour à la normale ».
À première vue, les risques paraissent limités dans le secteur comme dans le département. Pourtant, ils existent bel et bien, souligne Raphaël Perret : « Nous avons déjà eu des inondations dans cette vallée, des coulées de boue dans le Haut-Jura, ou encore un risque technologique avec l’usine Solvay de Tavaux ».
Une journée pour sensibiliser
La manifestation avait aussi pour but de présenter le matériel dont dispose la Croix-Rouge en cas d’urgence, en présence de la directrice du cabinet de la préfecture du Jura. « Nous sommes équipés de 50 lits, un quota minimum par délégation territoriale », précise le président. L’association dispose également de tentes, « pour créer des espaces personnels, rassurants pour les enfants », mais aussi de malles contenant des vivres, des trousses d’hygiène et du matériel divers. « On essaie aussi de faire avec ce qu’on trouve autour de nous », ajoute-t-il.
Au-delà de l’aspect technique, la sensibilisation passait également par des animations ludiques, notamment à destination des enfants. Grâce à des casques de réalité virtuelle, ils pouvaient se retrouver plongés dans une situation d’urgence, apprendre à composer leur katakit (sac d’urgence) et à réagir correctement en cas d’inondation.
En quête de financement
500 bénévoles composent la Croix-Rouge du Jura. Mais, comme toute association, la question des financements se pose. « Nous sommes en recherche de financeurs privés, si nous n’en n’avons pas, on ne peut pas aller loin » explique Raphaël. Alors oui, l’auto-financement est possible, mais reste minoritaire dans leurs actions. D’autres actions du même type sont en cours de réflexion, notamment auprès des publics scolaires.
