Diagnostic énergétique : la réglementation évolue

A partir du 1er avril, les audits énergétiques réglementaires préalablement à la mise en vente de bâtiments classés en F et G deviennent obligatoires. Le point avec un spécialiste, Patrick Reboredo.

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Patrick Reboredo dirige deux agences à Bourg-en-Bresse depuis 2017 et à Prénovel, d’où il est originaire, depuis 2018. « Je mets à votre service mon expérience et mes compétences pour répondre à l’ensemble de vos besoins en matière de diagnostics immobiliers », se présente-t-il.
Que ce soit auprès des agences immobilières ou des particuliers de la région, il intervient dans le cadre de la vente ou de la location des biens : la santé et la sécurité étant aujourd’hui un véritable enjeu pour la protection des personnes et de l’environnement. « Les diagnostics que nous réalisons dans l’habitat consistent à regarder toutes les pathologies : amiante, plomb dans les peintures, sécurité électrique/gaz, champignons, insectes… »

Nouvelle méthode de calcul 3CL

Et bien sûr aussi le DPE ou diagnostic de performance énergétique, obligatoire, qui consiste à déterminer la note déperditive sur un bâtiment chauffé. Depuis le 1er juillet 2021, il utilise la nouvelle méthode de calcul 3CL, qui intègre les consommations liées au fonctionnement des auxiliaires de ventilation, de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage, jusqu’alors non évaluées dans le cadre de la méthode de calcul sur facture.
« En plus de cette nouvelle méthode, nous devons réaliser des audits énergétiques réglementaires préalablement à la mise en vente de bâtiments classés en F et G à partir du 1er avril », poursuit le spécialiste. Les bâtiments classés en G ont interdiction d’augmenter leur loyer depuis août 2022 et de louer depuis janvier si l’énergie finale est supérieure à 450 kWh par an.
« A partir d’avril, nous serons obligés de faire un audit. Ce document proposera les travaux à réaliser pour améliorer le classement de l’habitation, en une seule fois ou par étapes. Ces travaux ne sont pas obligatoires pour conclure la vente, mais l’acquéreur sera informé de leur nature. » Sur le terrain, on constate déjà que les propriétaires qui ont des notes en F ou G s’inquiètent de ne pas pouvoir vendre leur bien sans faire un audit.
A partir de 2025, les biens classés en G seront interdits à la location et les biens à partir de E devront obligatoirement faire un audit.
Les biens classés en E seront interdits à la location en 2034 et ceux classés en D devront faire obligatoirement un audit.
« De la tendance nationale que je vois lors des formations, un audit coûtera entre 600 et plus de 1 000 euros car nous allons devoir vérifier et proposer des scénarios avec le coût des travaux envisagés pour améliorer la déperdition énergétique des bâtiments sans provoquer des désordres. » Ainsi, le métier de Patrick Reboredo évolue-t-il énormément et rapidement, « mais dans notre métier, on sait s’adapter et rebondir ! ».