On pourrait croire que des géants se sont installés ici pour préparer leur repas dans d’immenses chaudrons, au milieu de la rivière de l’Ain, ou peut-être même que ce sont leurs piscines. À chacun son histoire…
Plus scientifiquement, la force du passage des eaux de l’Ain mêlée aux galets de la rivière qu’elles font tournoyer sans cesse, a creusé au fil du temps la roche. Petit à petit, se sont formées ces grandes marmites que l’on peut contempler depuis le pont qui traverse le bourg de Pont de Poitte pour le relier au village de Patornay. Pour profiter pleinement de ces belles cavités rocheuses, immergées en temps de fortes pluies, il est conseillé de s’y rendre lorsque le niveau de l’eau est assez faible. Néanmoins, si le soleil n’est pas au rendez-vous, le ballet des eaux est tout aussi beau. Au passage de l’Ain, ces immenses marmites se donnent en spectacle : leurs eaux se mettent à bouillonner et font pétiller les yeux des promeneurs.
Par jour de beau temps, n’hésitez pas à faire une petite halte sur les larges plaques rocheuses qui séparent ces jolies piscines naturelles pour profiter du soleil et pourquoi pas sortir les maillots de bain. Séparées par de larges plaques rocheuses, les marmites sont l’occasion de faire une petite halte pour profiter du soleil, et éventuellement de se rafraîchir…
Depuis le port de la Saisse, que l’on peut rejoindre en suivant la rue en amont du pont des marmites, se laisse admirer l’Ain qui se jette dans ladite émeraude du Jura, le lac de Vouglans. À cet endroit, la rivière perd une quinzaine de mètres dans une série de cascades bouillonnantes qui laisse apercevoir quelques petites marmites, ça et là, au fond de l’eau.
L’église Saint-Christophe
À quelques kilomètres de Pont-de-Poitte, l’église de Saint-Christophe attire les curieux. Construite au sommet d’une petite falaise, la Prieurale de Saint-Christophe a mis plusieurs siècles à être achevée. Les travaux débutés dans la première moitié du IXème siècle ont été poursuivis par la construction d’extensions achevées au XVème siècle.
Regardez bien le clocher, il est surmonté d’une flèche hexagonale recouverte de tuiles vernissées. Et faites ensuite le tour de l’église pour trouver la coquille de Saint-Jacques. Elle rappelle que le prieuré se situe sur une voie qui mène à Compostélle. Après avoir admiré les nombreux jolis vitraux et statues qui apportent un petit charme à la construction médiévale, remontez la nef romane bourguignonne qui vous emmènera aux pieds de Saint-Christophe. Vous repérerez sûrement un écusson avec une crosse abbatiale. Ce dernier, assigné à Pierre de la Baume, rappelle qu’il a été Seigneur du village dans le passé.