Comme chaque année, plus d’un millier de personnes se rassemblaient dimanche 4 septembre à l’occasion de la fête du Biou. Après la cérémonie religieuse célébrée par Monseigneur Garin, évêque de Saint-Claude et au cours de laquelle la Grappe bénie sur le parvis de l’église Saint-Just était hissée dans le chœur de l’église, se déroulait la cérémonie républicaine. La fête du Biou, qui est aussi la fête patronale d’Arbois, marque également l’anniversaire de la libération de la ville de l’occupation allemande le 4 septembre 1944.
« Notre fête d’Arbois, c’est toute une histoire, rappelle Valérie Depierre, maire d’Arbois. Dès 1665 et sûrement bien avant, des pampres de vigne sont apportés par des vignerons à l’église en offrande à Saint Just. Au XIXe cette offrande prend la forme d’une grappe confectionnée par les familles vigneronnes d’Arbois et portée respectueusement en cortège à l’église au son des violons Notre fête patronale, porteuse de cette histoire nous rassemble car chacun d’entre nous reconnaît dans cette fête un temps fort de la vie de notre ville et de notre communauté. Aujourd’hui et demain, nous sommes et nous serons tous là ensemble, vignerons et vigneronnes, arboisiens et arboisiennes de souche ou de cœur, amis, pour la transmettre, la faire vivre et continuer à l’écrire. C’est pour cela que nous persisterons cette année encore et présenterons à nouveau notre Biou pour une inscription au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco. Un comité du Biou est en cours de constitution pour porter cette candidature ».
Pour marquer le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur et lui rendre hommage, les deux cortèges religieux et laïc ont marqué un arrêt symbolique face à la statue érigée au nom de l’illustre savant, « père de l’œnologie moderne ».
Serge Castel, nouveau préfet du Jura, clôturait les allocutions avant que ne soit servi l’apéritif offert par les vignerons de l’AOC Arbois sur le parking Saint Just.