Sous un ciel pluvieux d’automne, élus, pompiers et habitants étaient réunis ce lundi 27 octobre à Saint-Aubin pour un moment symbolique : la pose de la première pierre de la future caserne. Un geste attendu depuis plus de dix ans, qui marque l’aboutissement d’un engagement collectif et la promesse d’un outil enfin à la hauteur des besoins.
Une caserne devenue indispensable
Dans l’ancienne caserne du centre-bourg, les années avaient fini par peser lourd : pas de sanitaires, pas de douches, un toit qui fuyait, et plus une place pour stationner les véhicules depuis la création d’une maison médicale voisine. « Il était temps d’offrir à nos pompiers volontaires des conditions de travail dignes de leur engagement », a rappelé le maire de Saint-Aubin, Jean-Yves Roy.
Le nouveau bâtiment, situé rue de la Goulotte, à l’intersection de l’avenue de la Gare, s’étendra sur 250 m². Il comprendra deux travées pour les véhicules, des vestiaires séparés pour les femmes et les hommes, une salle de convivialité, un espace de formation et un bureau pour le chef de centre. L’ouverture est prévue courant 2026, au terme d’une dizaine de mois de travaux.
Un équipement modeste mais essentiel, à la mesure de l’esprit de volontariat. « Les pompiers de Saint-Aubin n’ont pas les moyens des grands centres de Dole ou de Chaussin, mais leur réactivité fait la différence : ils arrivent souvent deux à trois minutes avant. Et trois minutes, parfois, ça sauve une vie », a insisté le maire.
Un projet collectif et un maillage renforcé
Autant dire que cette future caserne n’est pas un luxe, mais une nécessité. Et surtout, le fruit d’une coopération exemplaire entre les collectivités. Estimée à 600 000 euros, sa construction repose sur un financement partagé à parts égales entre le Département du Jura et le Grand Dole. La commune, elle, a offert le terrain et réalisé la plateforme. « C’est un modèle de partenariat réussi », a salué Gérôme Fassenet, le président du conseil départemental, évoquant un maillage territorial renforcé.
Car Saint-Aubin s’inscrit dans une dynamique plus large : après Arbois et avant Mouchard, trois nouvelles casernes de pompiers sortent de terre dans la plaine jurassienne. Un investissement qui dépasse la simple brique et le béton. « Nos pompiers ont besoin de respect et de dignité. Quand on leur offre des outils modernes, ce sont des preuves d’amour », a conclu le préfet du Jura, Pierre-Édouard Colliex, évoquant aussi le défi du recrutement des volontaires en journée.
