C’était une journée estivale qui s’annonçait sous les meilleurs auspices. Nous voulions passer la journée à Novi Sad, la capitale de Voïvodine, également deuxième ville de Serbie. Le trajet était prévu en bus, depuis Belgrade.
À peine en dehors de la gare routière de Novi Sad, au premier passage piéton, mon compagnon chuta et se blessa. Un de ses ongles de pied s’était retourné. Il saignait ! Sans paniquer, nous sommes allés dans la pharmacie la plus proche. Eux nous invitèrent à nous diriger vers une clinique à proximité. Arrivés dans l’établissement de santé, non sans difficulté, les soignants répétaient : « no electricity ! No electricity ». Voilà qu’ils n’avaient plus d’électricité et qu’ils étaient dans l’incapacité de le soigner. Ils nous indiquèrent l’hôpital le plus proche. Il était toutefois assez loin.
Impossible d’y aller à pied, encore moins dans cet état. Une fois en dehors de la clinique, un taxi nous y conduisit. Là-bas, des personnes semblaient attendre depuis longtemps. Lui fut pris en charge rapidement. Pourquoi ? Est-ce parce qu’il était étranger ? Nous l’ignorons. Dans une salle de consultation, des médecins lui retournèrent l’ongle dans l’autre sens. L’intervention était terminée. Elle ne dura que quelques minutes. La note nous fut ensuite envoyée !
Sur d’autres continents, j’ai été confronté à des personnes pour qui se soigner est impossible, faute de ressources. Je me rappelle encore de l’hygiène bucco-dentaire d’un guide… Malgré certains délais, nous oublions quelquefois la chance que nous avons !


























