Adopté à l’échelle de Terre d’Émeraude Communauté, ce document fixe pour les quinze prochaines années les règles de développement des 23 communes de la Petite Montagne. Et il n’est pas sans conséquences pour les projets de construction individuels.
Un plan pour mieux maîtriser l’urbanisation
Le PLUi vise à encadrer le développement des villages tout en préservant les paysages, l’agriculture et les espaces naturels.
Concrètement, il définit un nouveau zonage communal en quatre catégories :
- zones U (urbaines, constructibles immédiatement),
- zones AU (à urbaniser, constructibles sous conditions),
- zones A (agricoles, strictement encadrées),
- zones N (naturelles, non constructibles).
Ce découpage, élaboré à partir d’un diagnostic territorial, doit aussi répondre aux obligations nationales de la loi Climat et Résilience, qui impose une réduction drastique de la consommation d’espaces naturels et agricoles — la fameuse trajectoire Zéro Artificialisation Nette (ZAN) d’ici 2050.
Des terrains reclassés et des contraintes accrues
C’est là que le bât blesse pour de nombreux habitants : certaines parcelles, jusque-là constructibles, se retrouvent aujourd’hui reclassées en zones agricoles ou naturelles, donc non constructibles.
Les élus ont dû réduire les surfaces destinées à l’urbanisation pour respecter les objectifs environnementaux. Résultat : des projets de maisons ou d’extensions pourraient être freinés, voire rendus impossibles.
Le PLUi fixe également des règles précises de distances, de hauteur et de densité, qui s’appliquent désormais à toutes les communes. Même un terrain situé en zone U peut être concerné par des limites plus strictes : distance minimale entre bâtiments, retrait par rapport à la voie publique, hauteur maximale des toitures ou encore respect de l’identité architecturale locale.
Préserver le paysage sans bloquer la vie rurale
Ce nouveau cadre soulève une question centrale : comment concilier la protection du territoire et le droit de construire en milieu rural ?
En Petite Montagne, où de nombreux villages comptent des logements vacants et un tissu ancien à rénover, l’enjeu est de densifier plutôt que d’étaler, en favorisant la rénovation et les réhabilitations plutôt que les lotissements neufs.
Les élus locaux assurent vouloir maintenir un équilibre entre attractivité résidentielle et respect de l’environnement, tout en encourageant la revitalisation des centres-bourgs.
Des habitants invités à rester vigilants
Pour les habitants qui envisagent de construire, une vigilance s’impose : il faut désormais vérifier le zonage de chaque parcelle avant tout projet.
Des réunions publiques et une enquête publique permettent d’exprimer des observations avant l’approbation définitive du document.
Une fois le PLUi adopté, ces nouvelles règles deviendront opposables à toute demande de permis de construire.
En résumé
Le PLUi de la Petite Montagne redéfinit les contours de la vie locale :
Protection renforcée des espaces agricoles et naturels
Moins de terrains constructibles
Priorité donnée à la rénovation et à la densification
Enjeu d’équilibre entre écologie et vitalité rurale


























