Dole. Une nouvelle directrice pour la Maison des Jeunes et de la Culture

Nouvelle directrice de la MJC de Dole depuis le 1er septembre, Catherine Nozet succède à Pierre-Olivier Laulanné. Forte de plus de vingt ans d’expérience dans le développement culturel, elle souhaite mettre l’accent sur le lien social, l’intergénérationnel et l’ouverture à de nouveaux publics.

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Catherine Nozet va succéder à Pierre-Olivier Laulanné à la tête de la MJC de Dole.
Catherine Nozet va succéder à Pierre-Olivier Laulanné à la tête de la MJC de Dole.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Catherine Nozet, j’ai 50 ans. J’ai commencé ma vie professionnelle à Besançon, dans une MJC, où j’ai travaillé pendant vingt ans dans un service dit de développement culturel autour de deux axes : le spectacle vivant et la littérature jeunesse, avec une attention particulière au jeune public et aux familles. Mon objectif a toujours été d’utiliser la culture comme prétexte au lien social, en permettant aux habitants de se rencontrer et de partager.

Vous avez ensuite quitté la MJC pour une autre expérience…

Oui, pendant cinq ans, j’ai travaillé dans une scène conventionnée itinérante, dont les bureaux étaient à Besançon, mais qui rayonnait sur la région et toute l’ancienne Franche-Comté, notamment le Jura. C’est à ce moment-là que j’ai découvert la vitalité culturelle de ce territoire et en particulier du Grand Dole, avec une programmation riche à Tavaux, Choisey, Damparis, Abergement-la-Ronce ou encore La Loye.

Depuis quand occupez-vous vos nouvelles fonctions à la MJC ?

J’ai pris mes fonctions le 1er septembre. Pendant un mois, je bénéficie d’un « tuillage », une passation avec Pierre-Olivier Laulanné, directeur sortant, qui part en retraite. C’est un réel confort pour moi, car il se montre très généreux dans la transmission.

Pouvez-vous nous rappeler la mission d’une MJC ?

Une MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) s’inscrit dans une démarche d’éducation populaire : agir pour et avec les habitants, permettre à chacun d’être libre de ses choix, trouver une activité qui lui correspond. C’est un lieu de partage de valeurs et d’ouverture au monde. Concrètement, il y a des activités pour les enfants, les adolescents et les adultes, mais aussi un axe fort autour du cinéma et de l’éducation à l’image.

Avez-vous des idées de projets en tête que vous souhaiteriez mettre en place ?

Je voudrais développer des propositions intergénérationnelles, notamment autour de la parentalité. Il existe déjà des activités pour les enfants et pour les adultes, mais je souhaite créer davantage de passerelles entre les générations. Je pense aussi à croiser plusieurs disciplines artistiques : cinéma, théâtre, arts plastiques, spectacle vivant, littérature jeunesse… Enfin, j’aimerais ouvrir davantage la MJC à la petite enfance, un public encore peu touché.

La MJC de Dole participe cette année à la Semaine d’information sur la santé mentale. Quel est le projet que vous portez ?

Cinquante jeunes de 15 à 25 ans ont été interrogés via des micro-trottoirs sur leur perception de la santé mentale. Nous leur avons aussi demandé de choisir des films qu’ils estiment représentatifs de ces problématiques.

Comment se déroulera la rencontre du 13 octobre ?

Les extraits choisis seront compilés et projetés à la MJC, de 14 h à 17 h. La projection sera suivie d’un temps d’échanges avec une psychologue, afin de mettre en mots ce que les images racontent et de permettre aux jeunes d’exprimer leur ressenti.

Pourquoi avoir choisi de partir du regard des jeunes ?

Parce que c’est essentiel de s’appuyer sur leur propre vision. Trop souvent, on construit des projets pour eux, sans les associer. Là, ce sont eux qui ont choisi les films, eux qui définissent ce qui leur parle.

Qu’est-ce que ce projet dit de la philosophie de la MJC ?

Il illustre parfaitement notre démarche : croiser l’artistique, le culturel et les enjeux citoyens. La santé mentale est un sujet sensible, mais la culture permet d’en parler autrement, de créer du lien social et de favoriser la rencontre.

On sait que les partenariats sont essentiels. Travaillez-vous avec d’autres structures ?

Oui, les partenariats sont essentiels. Nous travaillons avec la municipalité, bien sûr, mais aussi avec des structures comme le Majestic. Nous collaborons également avec les collèges et lycées, notamment les documentalistes, dans le cadre de projets d’éducation à l’image ou via le pass Culture. Cela nous permet de proposer des projets clés en main sur des thématiques comme la discrimination ou le harcèlement.

Vous avez aussi un programme d’« ambassadeurs » autour du cinéma…

L’idée est de former un groupe de jeunes passionnés de cinéma, qui deviennent prescripteurs auprès des autres. Rien de mieux qu’un jeune pour parler à un autre jeune et donner envie d’aller voir un film.

Souhaitez-vous lancer de nouveaux projets rapidement ?

Je veux d’abord observer, rencontrer les partenaires et comprendre ce qui existe déjà. Mon idée n’est pas de tout réinventer mais de « tricoter » autour de projets existants pour les enrichir et les ouvrir à de nouveaux publics.

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