À l’instar du mouvement national « Bloquons tout », initié pour protester contre la politique du gouvernement et marqué par des actions coordonnées dans de nombreuses villes françaises, Dole a vu émerger son propre point de mobilisation.
Dès dix heures, ce mercredi matin, près de 150 personnes se sont rassemblées avenue de Lahr, derrière le stade Robert-Bobin. Une localisation choisie pour sa visibilité et sa symbolique, alors que la journée avait été annoncée comme celle des blocages massifs à l’échelle nationale. Sur place, l’ambiance se voulait avant tout citoyenne et pacifique. Les participants, venus de différents horizons professionnels et syndicaux, et de tous les âges, ont pris part à ce mouvement dans l’espoir de donner de l’écho aux revendications locales comme nationales. Pancartes et banderoles garnissaient les tables installées sur le trottoir, tandis que d’autres distribuaient des tracts aux automobilistes qui répondaient, pour certains, par un coup de klaxon de soutien.
Une action symbolique
Afin de sécuriser le rassemblement, plusieurs patrouilles de la police nationale surveillaient les abords et les artères voisines, multipliant les rondes pour éviter tout débordement. Aucun incident n’est à signaler au moment où nous écrivons ces lignes. Parmi les personnes présentes se trouvait Bruno Artol, secrétaire de la CGT des agents de la Ville de Dole et du Grand Dole. Interrogé sur le sens de cette mobilisation, il a déclaré : « Ensemble, nous avons décidé de rejoindre le mouvement, car nos revendications sont légitimes. Il était important de converger aujourd’hui, pour une action symbolique ».
Dans un climat de détermination, mais aussi de prudence sur la suite à donner, le syndicaliste a évoqué les étapes préparatoires : « Plusieurs assemblées générales et mobilisations ont permis de construire des bases d’échanges. Nous savons que le mouvement commence aujourd’hui, et il est amené à se poursuivre si la mayonnaise prend ».