Face à la prolifération inquiétante du frelon asiatique, une espèce invasive qui décime les abeilles et représente un danger pour l’homme, les habitants d’Arinthod ont répondu massivement à l’appel de la mairie. L’objectif de cette réunion d’information : sensibiliser aux risques et enseigner des méthodes de lutte simples et peu coûteuses.
Au cours de la réunion, Jacques Calland a présenté des chiffres alarmants pour illustrer la progression fulgurante de cet insecte nuisible. Dans le Finistère, par exemple, le nombre de nids est passé de 2 en 2011 à plus de 9 200 en 2023. Dans la région d’Arinthod, la situation est tout aussi préoccupante : avec 9 nids déjà identifiés en 2024, les projections pour 2025 et 2026 s’élèvent respectivement à 190 et 1 300 nids si rien n’est fait.
Une menace pour la biodiversité et la santé
Le frelon asiatique constitue une menace majeure pour l’environnement, notamment pour les abeilles, essentielles à la pollinisation et à la production de miel. Mais il représente aussi un danger pour l’homme et les animaux domestiques, pouvant causer des dommages graves, voire mortels, en cas d’allergie. Jacques Calland a d’ailleurs rappelé que la responsabilité pénale des propriétaires pouvait être engagée en cas de dommages corporels ou matériels causés par un nid situé sur leur propriété.
Pour contrer cette invasion, il a insisté sur l’importance de la prévention. Il est crucial de repérer et de détruire les nids primaires, qui sont de petite taille (de la taille d’une pomme à un melon), dès le début du printemps. Ces nids se trouvent souvent dans des endroits abrités comme les abris de jardin, les garages ou les hangars. Leur destruction précoce est la manière la plus efficace d’éviter la formation de nids plus grands et plus dangereux.
Des solutions simples pour une mobilisation citoyenne
Pour aider les habitants dans leur lutte, Jacques Calland a présenté des astuces simples, comme la fabrication de pièges artisanaux. La recette est facile à réaliser : il suffit de mélanger un quart de sirop de grenadine ou de cassis, une moitié de bière brune et un quart de vin blanc. L’ajout de vin blanc est essentiel, car il repousse les abeilles tout en attirant les frelons. Pensez à renouveler l’appât toutes les deux semaines pour un maximum d’efficacité.
Cependant, il a insisté sur une règle primordiale : en cas de découverte d’un nid principal en hauteur, ne tentez jamais de l’enlever vous-même ! Le risque est bien trop grand. Dans ce cas, il faut impérativement faire appel à des professionnels pour une destruction sécurisée.
La réunion s’est terminée sur une note positive : Jacques Calland a offert aux participants un piège pour leur permettre de passer directement à l’action. Chacun peut, par ces gestes simples, contribuer à la lutte contre le frelon asiatique et à la protection de notre environnement.
