C’est triste jour à Besançon que ce 30 juin 1452 où un « orvale de feu » fait des dégâts considérables. La ville d’Empire lovée dans sa boucle du Doubs compte alors 12 000 habitants et beaucoup habitent des maisons de bois. On dit qu’un tiers de la ville fut détruit par cet incendie. Le feu avait débuté dans la maison d’un boucher situé devant la halle aux poissons. Les deux commerces furent détruits par les flammes qui s’étendirent avec une incroyable rapidité à la moitié des maisons alors construites sur le pont Battant. De nombreuses habitations dans le bas de la Grande Rue, la rue des Granges, la rue Pasteur, la rue d’Anvers, la rue de la République furent à leur tour la proie des flammes.
Cette catastrophe laissa longtemps des traces dans la mémoire des Bisontins. En juillet 1522, la ville par une ordonnance du « Noble Hostel Consistorial » pour la « rescousse du feug » oblige au ramonage quatre fois par an, à disposer de réserves d’eau à toutes fins utiles et contraint les métiers de flamme comme les forgerons et les boulangers à des précautions particulières.
Deux ans plus tard, une deuxième ordonnance crée un corps des Gardes du Feu. Ils sont une trentaine à surveiller la ville et ils disposent d’un laisser-passer pour se rendre au plus vite auprès des incendies.
