Zéphyr Buffard, un Jurassien qui veut aller toujours plus loin dans le cinéma

En deuxième année d’école de cinéma à Lyon, le jeune Jurassien a déjà réalisé plusieurs courts-métrages et ne manque pas de projets. Rencontre…

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Portrait de Zéphyr Buffard qui est en train d'écrire
Zéphyr Buffard, toujours plein d'idées et de projets.

D’où vous vient la passion du cinéma ?

Petit, je regardais pas mal de dessins animés déjà. J’aimais me plonger dans leurs
jolies histoires, parfois farfelues. L’enfance est d’ailleurs restée une grande
source d’inspiration pour moi et j’ai toujours voulu raconter des histoires. Par la
suite, au collège, j’ai commencé à faire des vidéos humoristiques avec des amis.
Tous les ans, ça devenait de plus en plus ambitieux pour des collégiens. C’était
une passion. Et à un moment, j’ai eu un déclic : j’ai voulu faire mes études là-dedans.

Alors, où précisément ?

Je suis en deuxième année d’école de cinéma à Lyon, à l’ESEC, anciennement
ARFIS. C’est une école de techniciens de l’audiovisuel et du cinéma, où il y a
énormément de pratique, c’est l’avantage. En première année, tout le monde
est mis à niveau ; en seconde année, on se spécialise. J’ai choisi l’image. C’est
l’année où on a le plus de pratique. L’an prochain, ce sera moitié stage moitié
école.

Vous savez déjà où vous souhaitez faire votre stage ?

On est accompagnés dans notre recherche. Ce peut être des entreprises qui
font de la location de matériel, c’est basique et c’est le plus « facile ». Mais nous
cherchons pour la plupart des équipes de film. Ce serait mon stage de rêve de
pouvoir intervenir sur un tournage.

Vous avez déjà réalisé des courts-métrages et deux plus particulièrement pour
l’école ces derniers mois. Pouvez-vous les présenter à nos lecteurs ?

« Ce qui brille brûle » et « Le poulpe sur la branche » sont effectivement issus
d’une consigne pour l’école sur un thème donné. Chaque élève doit rendre son
court-métrage. Le premier thème était « face à face ». Je me suis dit que j’allais
partir sur un face à face entre un tournesol et le soleil. C’était en début d’année,
quand on s’ouvre un peu aux autres avec chacun son univers. C’était un peu
stressant, je me suis pas mal rongé les ongles, mais je suis très content du
résultat.

Le second thème était « animaux ». Toujours dans un univers qui me
correspond, un peu perché (rires). J’ai créé un personnage et je l’ai laissé
voyager dans son univers où quelques créatures allaient le guider pour l’aider
à atteindre son but.

Zéphyr Buffard en train de prendre des photos dans un champs vide
“Ce qui brille brûle.”
Portrait d'un homme avec des mosaiques sur le visage
“Le poulpe sur la branche.”

Cela doit demander un investissement assez lourd…

Le premier, je l’ai fait tout seul. Ça m’a pris du temps. Le deuxième, je voulais
changer cela. Il y a plein de filières et de spécialités dans mon école donc j’ai
sollicité plusieurs amis talentueux et motivés, on était plus nombreux et du
coup, plus efficaces.

Les idées viennent facilement ?

Cela dépend des gens. Moi, je crois que oui. Elles viennent naturellement, je les
synthétise et quand j’ai cette synthèse, j’essaie d’aller encore plus loin dans
l’originalité ou la créativité. Je suis souvent insatisfait de la singularité du projet,
ce qui fait que je vais trop loin et qu’on en perd souvent la compréhension. Le
premier court-métrage n’est peut-être pas hyper compréhensible pour tout le
monde, à la fin je dois enlever des idées au montage pour me recentrer.

En tout cas, je ne sais pas si c’est une bonne méthode, mais je commence
souvent par créer et développer un personnage. Ensuite je le laisse me raconter
son histoire.

Et après ?

Une fois diplômé, en sortie d’école, il faut rentrer dans le milieu, gagner son
intermittence et enchaîner les tournages comme technicien image. Petit à petit,
gravir les échelons.

A terme, l’objectif est d’être réalisateur. Je sais que c’est ambitieux, je ne suis
pas fou, mais je voudrais être réalisateur de mes propres films et je me laisse du
temps pour cela.

Il y a ce côté légitimité dont je vais avoir besoin, avant d’en arriver là, je veux
devenir un bon technicien pour gravir les échelons et pouvoir me sentir apte à
porter un projet.

Ne faut-il pas aussi du réseau ?

Si carrément ! C’est aussi l’avantage de l’école, tous mes camarades plus tard
seront des collègues. Si on a ne bonne image auprès des autres et qu’ils aiment
bosser avec nous, c’est bien pour la suite.
Après, il faut des contacts déjà en place, ça c’est plus difficile…

Ne faut-il pas passer aussi par la case capitale ?

Lyon est la ville du cinéma. Mais c’est vrai qu’il faudra passer par Paris en sortie
d’étude. Il y a plus de chance en allant là-bas… Donc c’est mon idée aussi après
l’école, mais pas par choix. C’est une contrainte mais s’il faut le faire, je le ferai…

Un dernier mot ?

J’ai un projet ambitieux que je vais tourner en octobre. Je vais lancer une
cagnotte. Il s’agit d’un clip musical que je vais produire avec un ami musicien,
très très doué, Krash. L’idée est de faire un clip dans l’univers du cirque,
quelque chose d’assez grandiose, avec la magie du cirque, tous les côtés
féériques du chapiteau, les chevaux aussi, un cirque équestre… C’est ambitieux
et cela coûte de l’argent. On va donc lancer une cagnotte pour produire tout
cela. Vous pourrez suivre le projet sur mon compte instagram zephyr.bxx sur lequel je
partagerai les informations.