Cela faisait longtemps qu’on ne m’avait pas glissé une douce missive dans ma boîte aux lettres.
Me voici rassurée. Mon corbeau n’est pas mort.
Mieux, il a enfin déniché une imperfection de ma part pour me la mettre sous le nez.
Pensez-vous ! Une jolie coquille dans un de mes derniers éditos (oui une seule, j’ai vérifié dans le dictionnaire, la seconde que vous mentionnez n’en est pas une).
Avec une quinzaine d’articles rédigés par semaine, trouver une erreur, quelle prouesse.
Je concède que les fautes me font également mal aux yeux. Ce qui nous oppose vraisemblablement est que je sais le temps passé à écrire, relire… Je sais que l’erreur est humaine et mieux, je déteste les donneurs de leçons.
Que votre vie doit être ennuyeuse pour découper un article, le corriger, le commenter, lancer votre petite pique et aller déposer le tout chez votre auteur préféré.
Vous auriez pu plutôt signer. Je vous aurais contacté pour vous proposer de vous porter volontaire afin de lutter contre votre ennui en relisant nos pages. Mais non, vous avez opté une fois de plus – comme tant d’autres, dans notre société – pour de la méchanceté gratuite.
Une bonne chose pour moi. Cette semaine, j’avais envie de faire un focus contrarié sur un métier en particulier. Ainsi, j’ai changé d’idée. Je vois le journalisme bien différemment qu’à mes débuts. Là où j’en observe qui continuent de se réjouir de jeter des personnes en pâture, j’ai opté pour un maximum de positivité.
La vie est suffisamment compliquée pour ne pas plomber davantage les gens. D’autant que nous ne sommes pas tous armés de la même manière pour faire face aux coups bas.
Vous voici dans ma poubelle. Merci quand même.