La station d’épuration de Pannessières, conçue pour traiter les eaux usées des 400 habitants du bourg (avec une capacité maximale pouvant atteindre 2500 personnes), utilise une technologie innovante de filtres plantés de roseaux. Ce système combine efficacité, faible consommation énergétique et respect de l’écosystème local. Alexandre Deschamps, responsable de l’étude des travaux, souligne que « ce type d’installation consomme cinq fois moins d’énergie qu’une station classique, car l’électricité est uniquement utilisée pour le pompage au premier étage. L’essentiel du traitement est réalisé naturellement, sans aucun recours aux produits chimiques. »
Les eaux usées passent par deux niveaux de filtration. Au premier, les éléments bruts sont séparés, et les boues en surface se transforment progressivement en compost. Le second niveau affine le traitement pour produire une eau conforme aux normes environnementales, enrichie en oxygène.
Un projet collectif tourné vers l’avenir
Lors de l’inauguration, Alexandre Deschamps a insisté sur les atouts écologiques de ce système. « Les filtres plantés de roseaux permettent un traitement naturel des eaux usées. Les roseaux captent le CO2 et le transforment en oxygène, ce qui stimule les bactéries responsables de la dégradation des polluants. » Il a également souligné la qualité exceptionnelle de l’eau traitée, qui « est au-delà des normes demandées. » De plus, les boues produites sont valorisées sous forme de compost agricole, s’inscrivant dans un cycle vertueux.
Maurice Monnet, maire de Pannessières, a exprimé sa satisfaction devant cette réalisation. « Un ouvrage que chacun s’accorde à définir comme une réussite, aussi bien dans son aspect technique que dans son aspect esthétique », a-t-il déclaré. Il a salué le travail collectif de tous les acteurs impliqués, passant des élus aux entreprises.
Un investissement pour la communauté
Le projet représente un investissement total de 976 990 € hors taxes. Ce budget se répartit entre les travaux de la station (791 650 €), le réseau de mise en séparatif (121 000 €) et les travaux d’eau pluviale (64 340 €). Le financement comprend une aide de 327 230 € de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée, le reste à charge pour ECLA s’élève à 649 760 €.
Philippe Fournot, conseiller délégué d’ECLA pour les affaires de l’assainissement, a ainsi souligné l’importance de cet investissement : « Cette station n’est pas seulement un équipement technique, elle est le symbole de ce que nous souhaitons pour notre territoire. Un développement équilibré qui respecte l’environnement ».
Claude Borcard, président d’ECLA, a conclu en soulignant les défis à venir : « Il nous reste encore beaucoup de choses à accomplir sur le territoire. L’eau, c’est la vie, et c’est un sujet tellement sensible qu’on y est toujours très attentif. » Selon lui, ce projet est une réponse concrète et innovante aux enjeux climatiques et environnementaux actuels.
B.B