À l’issue de l’Assemblée Générale de la Fruitière Vinicole d’Arbois, le directeur commercial, David Pillot exprimait sa satisfaction quant aux résultats de l’année écoulée, malgré un contexte économique difficile.
« L’export aujourd’hui se porte très bien, on est sur une progression plutôt élevée à 2 chiffres, on est à plus 80 % avec Chine, Espagne, Lettonie, Lituanie Norvège, Luxembourg, Suisse, Etats-Unis, Mexique, des nouveaux pays dans lesquels on s’est implanté entre juin 2023 et maintenant. Et on va continuer parce qu’il y a d’autres pays qui sont dans les radars, notamment en Asie : Taïwan, Corée du Sud, Singapour, Malaisie, Indonésie …. Sachant qu’on est déjà présent au Japon » soulignait-il.
La fruitière aujourd’hui a du stock, elle est capable de surmonter les pénuries qui s’annoncent parce que les faibles niveaux de récolte 2024 forcément vont impacter le Jura dans son ensemble. On se retrouve aujourd’hui assis sur une grosse valorisation de stock qui va nous permettre de tenir dans le temps et d’envisager sereinement les 2-3 années compliquées qui vont arriver au niveau volumique. Notre nouveau levier de croissance c’est aussi la maison 1906 un outil formidable pour l’oenotourisme.
Président de la fruitière depuis 24 ans, Joël cède la place. Ce 17 mai marquait la dernière assemblée générale de Joël Morin en qualité de président de la fruitière « mais je reste sociétaire et je suivrai d’un peu plus loin le quotidien de la cave. Je resterai avec Denis à l’écoute pour des sollicitations de dégustation par exemple » avoue-t-l
Il rappelait les événements marquants de sa présidence : la fusion avec le caveau des Jacobins, l’acquisition de locaux sur la ZI pour le vin de paille, l’immeuble du Marcotton place de la Liberté, et enfin la maison 1906. Il soulignait la stabilité des statuts de la coopérative, inchangés depuis 1906, et rappelait le principe fédérateur « un homme, une voix ».
Il revenait à la députée Justine Gruet de conclure : « en tant qu’élue nationale, il ne vous a pas échappé qu’on était en train de travailler sur la loi d’orientation et d’avenir agricole et je tiens à ce titre à vous remercier pour votre engagement. Certes, on est capable d’inscrire dans une loi que ça doit devenir une priorité nationale mais ça m’apparait essentiel que ce ne soit pas simplement des mots, mais qu’on s’attelle au quotidien à vous faciliter l’exercice de votre mission. Je serai toujours une fervente défenseure des fruitières pour permettre justement dans ce texte qui nous est arrivé à l’assemblée, qu’on a cette notion de financiarisation de l’agriculture et ça m’apparaît très dangereux de laisser à la finance le soin de prendre soin de nos territoires. »