Vous avez démarré votre carrière professionnelle dans les relations presse et influence dans une agence de presse à Paris. Comment vous êtes-vous retrouvée là ?
A la base, il y a beaucoup de rêves et beaucoup de travail, beaucoup de détermination et de grandes incertitudes. J’ai toujours voulu travailler dans la presse. Petite, je faisais du scrapbooking en découpant les magazines. L’univers de la pub, de la mode, de la parfumerie, m’a toujours passionnée.
Après mes études à Lons-le-Saunier, je suis partie à Dijon puis j’ai poursuivi en bachelor en marketing du luxe à Lyon et en master II à Paris. C’est dans ce cadre que j’ai décroché un stage dans une agence de presse à Paris. Je me suis retrouvée à la capitale toute seule. Mais j’ai eu la chance que quelqu’un m’ouvre ses portes.
Ce premier travail d’attachée de presse pour différentes maisons de luxe a conforté mon choix. Je suis vraiment drivée par la passion.
Ont suivi des expériences chez Chantelle, le groupe Coty… Et puis vous vous êtes retrouvée à Miami. Comment ?
J’ai toujours eu la volonté d’aller aux Etats-Unis pour améliorer mon niveau d’anglais, c’est une culture que je voulais découvrir. Quand j’étais chez Coty, il était convenu que j’aille à New York. Covid oblige, ça n’a pas pu se faire. Alors je suis rentrée dans le Jura et je me suis concentrée pendant plusieurs mois sur une recherche de travail aux Etats-Unis. Je me suis obstinée sur New York, j’ai envoyé plus de 300 candidatures. J’ai envoyé 4 mails à Miami et j’ai eu un retour rapidement.
J’ai intégré l’un des hôtels de luxe les plus emblématiques du monde : le Four Seasons at The Surf Club Miami, classé parmi les 50 meilleurs hôtels au monde et hôtel cinq étoiles numéro 1 à Miami. Je n’aurais jamais imaginé intégrer un tel établissement, être récompensée comme meilleure employée du trimestre, meilleure stratège relations publiques et réseaux sociaux parmi les 57 hôtels Four Seasons d’Amérique !

Cela a été avant tout beaucoup de travail, peut-être une pointe de chance. Je n’ai pas eu d’aide, j’ai tout fait par moi-même.
Pourquoi être rentrée à Paris alors ?
J’avais commencé le processus d’immigration mais il n’a pas abouti. Miami m’a laissé un goût amer et j’ai espoir de pouvoir y retourner. J’ai continué dans le même groupe, on m’a offert un poste à Paris. En 2023, j’ai rejoint le palace le plus étoilé d’Europe, le Four Seasons George V. J’ai travaillé six mois et j’ai décidé de créer ma structure pour avoir la liberté et travailler à l’international.

plus étoilé d’Europe, le Four Seasons George V.
Mon premier client a été Eva Longoria et Maria Bravo, en mai 2024, pour qui j’ai piloté la stratégie de contenus digitaux du Global Gift Gala, leur gala caritatif organisé durant le Festival de Cannes. S’en est suivie une collaboration avec le groupe LVMH et l’agence L’artisien, pour qui j’ai piloté les expériences VIP lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Aujourd’hui, je poursuis cette même activité entre la France et l’étranger, notamment la Sicile, où j’ai récemment collaboré avec le Four Seasons San Domenico Palace de Taormina, décor de la série à succès The White Lotus.

Comment fait-on pour avoir Eva Longoria comme première cliente ?
Step by step, d’expérience en expérience, de rencontre en rencontre… Ma maman travaille à l’hôpital de Lons-le-Saunier, je n’avais aucune connexion à Paris, ni à Miami… mais j’ai créé mon réseau. Pour Eva Longoria, j’avais travaillé sur le gala qui avait eu lieu au George V, et l’équipe avait adoré donc nous avons repris contact.
De quelle expérience êtes-vous la plus fière ?
Je suis la plus fière de mon expérience globale à Miami. Là-bas, tous les compteurs étaient au vert, dans ma façon d’être, mon énergie…
Mais si je dois parler d’une activation plus particulièrement, je dirais le lancement des marques de cosmétiques de Kylie Jenner (de la « famille Kardashian ») en France. Il y avait un engouement, un enjeu énorme. Comme j’étais encore très très jeune et qu’on m’avait donné beaucoup de responsabilités, j’étais déterminée, j’avais la volonté de bien faire et j’ai mis tout mon cœur !
Et après ?
J’ai envie de continuer à rêver grand, de ne jamais être lassée de ce que je fais, d’aller plus haut, d’accompagner des marques qui me font rêver, de rester fidèle à mes valeurs, être humble, montrer qu’on peut venir de la campagne, d’une famille modeste, sans réseau, et y arriver. Je ne pense pas que ma vie soit en France. J’ai besoin de me tester ailleurs. J’ai soif de découvertes, j’ai adoré la culture américaine.
Venez-vous toujours dans le Jura ?
Je reviens à Lons-le-Saunier voir ma famille quand mon emploi du temps me le permet, ça rafraichit l’esprit. Je serai là pour les fêtes.
























