Didier Vincent, vous êtes président du district du Jura football, pouvez-vous expliquer pour nos lecteurs ce qu’est un district ?
Un district est une instance qui représente la discipline du football à l’échelle du département comme une ligue représente une région. Nous sommes un district de milieu rural, avec une activité du foot en pleine expansion, 60 clubs et 10.500 licenciés, ce qui est assez remarquable. Si aujourd’hui la tendance fait que nous perdons des clubs, nous gagnons en revanche des licenciés. Le rôle du district est d’organiser des compétitions aussi bien pour le foot féminin que masculin.
Avec nos 10.500 licenciés, le foot reste le premier sport du département du Jura en terme de licenciés, avec une augmentation également au niveau des féminines 1 500 licenciées. Un nombre important qui nous met au défi de trouver des éducateurs pour encadrer les jeunes et aujourd’hui il y a une pénurie qui se fait malheureusement ressentir. Le bénévolat existe toujours mais il est aujourd’hui à courte durée, les gens ne sont plus bénévoles pendant 50 ans comme c’était le cas avant…
Vous venez de faire votre première visite à Dole, quel regard portez-vous sur les infrastructures et la vie sportive doloise ?
Je suis heureux de voir qu’à Dole il y a beaucoup de travail mené de la part de l’équipe municipale pour apporter des infrastructures de qualité aux sportifs et cela permet de développer des valeurs. La ville est active pour engager les clubs à se développer. De plus, Dole reste une des premières villes du département en terme de licenciés, avec le Jura Dolois Football.
Quels sont vos priorités en prenant cette présidence ?
Ma priorité est de maintenir les effectifs et de trouver encore des licenciés, je remarque que le foot attire encore mais certaines images véhiculées par des comportements dans le monde professionnel ne jouent pas toujours en notre faveur. Il est aussi important pour nous de créer une dynamique, il faut dire que depuis quelques années le district avait un peu tendance à ronronner.
Nous avons créé deux nouvelles commissions, une dédiée aux incivilités et une autre pour les relations avec les clubs, notamment ceux situés en zone rurale pour leurs fournir les meilleures informations possibles.
Concernant le racisme et les incivilités qui malheureusement peuvent parfois s’inviter sur les pelouses, comment se situe le Jura par rapport à ces phénomènes ?
Malgré quelques cas, je dois dire que le district du Jura est relativement épargné par ce genre de phénomènes, pour lutter contre cela il est important d’éveiller les consciences et d’anticiper ce qui peut arriver. Nous avons lancé une grande campagne de sensibilisation qui devrait intervenir au début de la semaine prochaine avec de grandes banderoles et affichages, en espérant endiguer toutes ces incivilités.
E.S.
