Éditorial

Les eaux de Mars

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Éditorial

Mars fut toujours compliqué
Déjà les premiers perce-neige,
Avaient teinté le blanc en beige
J’avais senti se dévoyer

Cette effervescence tourmentée
Ce désaccord dans les arpèges
Qui me fit tomber dans le piège
Des stratagèmes pour éluder.

Esquiver, dérober, soustraire
Éviter la mise en danger
Ne pas risquer de s’exposer
Aux gens, aux lieux, où l’on se perd.

Tenter de se sécuriser,
De garder du chaud en hiver,
Pour s’isoler et qu’obtempère
Une relative tranquillité.

Mars fut souvent appréhendé
Il y a sa fameuse équinoxe
Qui passé le 20 frôle l’intox
D’un léger semblant printanier

Qu’accompagne son mal saisonnier
Accru via la testostérone
Le bouleversement des hormones
Le discernement entravé.

Par l’amertume des trahisons
La solitude devient refuge
A l’angoisse de l’abandon
Et sa kyrielle de subterfuges.

Bien loin des clémences tempérées
Des supposées trêves de froidure,
Apparaissent fissures, meurtrissures
Dans nos certitudes lézardées.

Mars fut toujours compliqué
Déjà les premiers perce-neige,
Avaient teinté le blanc en beige
J’avais senti en moi pulser

Cette valse des mots effrénée
Ce désaccord dans les arpèges
Qui plus tard devint privilège
D’une plus sensible acuité.