Virginie Brouet-Sauzade a souhaité se présenter aux Jurassiens. Elle vient d’arriver dans le département comme sous-préfète et directrice de cabinet du préfet.
Elle est revenue sur son parcours professionnel. « Je suis entrée dans l’administration en tant qu’attachée. J’ai réussi à l’Institut régional d’administration. » Elle a obtenu son premier poste à Nevers dans l’urbanisme et l’environnement.
Puis elle est partie en Guadeloupe où elle a travaillé sur la thématique des étrangers. « Ce fut enrichissant car j’ai été confrontée à la problématique liée à Haïti. J’ai par exemple géré le tremblement de terre en envoyant à Paris les blessés pour qu’ils soient soignés, en me chargeant des procédures d’adoption d’orphelins en France… »
Elle a ensuite rejoint le contrôle de légalité à Lyon, ce qui lui a permis de découvrir les relations avec les collectivités territoriales. C’est là qu’elle a eu ses deux enfants, désormais âgés de 11 ans pour son fils et 13 ans pour sa fille.
Gestion de crises
Puis elle est repartie en Guadeloupe, d’abord dans un commissariat de police sur des fonctions support dans un contexte compliqué d’attentats, puis comme chef des finances à la préfecture, ce qui l’a amenée à gérer deux cyclones de catégorie 5.
Elle a ensuite posé ses valises à Paris comme secrétaire générale de la sous-préfecture de Saint-Denis, dans le contexte de la préparation des Jeux-Olympiques. Elle s’est ainsi formée à l’aménagement du territoire et a été confrontée à la problématique de squatteurs qui devaient quitter les lieux pour que puissent démarrer les travaux.
Envol enfin vers la Nouvelle-Calédonie. « J’ai été directrice RH et moyens jusqu’aux émeutes. Je me suis occupée notamment des pompiers qui venaient en renfort. »
Là voici désormais dans le Jura, comme sous-préfète et directrice de cabinet, ce que n’était pas son prédécesseur. « Cela permet aux élus d’avoir un interlocuteur qui fait le relais au préfet quand celui-ci est absent, explique-t-elle. Je porte l’uniforme lors des cérémonies. » Et elle sera chargée des questions de sécurité, représentations de l’Etat et communication.
« J’ai passé un concours en interne pour entrer dans le corps préfectoral. J’ai réussi et je n’ai pas choisi mon affectation. » Mais Virginie Brouet-Sauzade se dit « très contente car je ne connais pas le Jura et c’est intéressant car il a une dimension humaine pour commencer un premier poste de sécurité ».
Venant d’Avignon, elle trouve « la région très jolie, très ouverte, je cours, donc j’apprécie la nature. J’aime les problématiques rurales, elles sont très concrètes. Et puis j’ai eu un très bon accueil ». Dynamique, elle empoigne ce poste comme un véritable challenge. « Nous sommes souvent affectés dans une période très courte. Il faut montrer ce que l’on est capable de faire dans ce laps de temps ! »
