Le budget primitif 2025, présenté lors de la séance, a été adopté malgré l’absence d’unanimité. Il prévoit une section de fonctionnement avec 25,332 millions d’€ de dépenses et 29,021 millions d’€ de recettes, ainsi qu’une section d’investissement équilibrée à 8,673 millions d’€ en dépenses et en recettes.
Les dépenses réelles d’équipement, représentant 6,621 millions d’€, se répartissent sur plusieurs projets structurants dont : 2,7 millions d’€ pour moderniser les infrastructures sportives, améliorant l’accès à des équipements de qualité sur tout le territoire ; 1,3 million d’€ pour la voirie et la sécurité routière ; 352 000 € dédiés à la gestion des eaux pluviales pour répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires ; 800 000 € pour la requalification de la rocade, essentielle pour fluidifier le trafic et améliorer la desserte des zones économiques ; 200 000 € consacrés à des études et actions en faveur de l’économie circulaire ; 100 000 € étalés sur trois ans pour des projets de biodiversité et d’aménagement paysager, comme la plantation de haies.
Claude Borcard a par ailleurs souligné la capacité d’autofinancement de la collectivité, qui atteint 44 % des recettes d’investissement, un chiffre rassurant pour maintenir la flexibilité financière face aux imprévus.
Dynamiser le territoire : petite enfance, environnement, mobilité, sport…
Parmi les projets discutés, plusieurs initiatives stratégiques soulignent la volonté d’ECLA de renforcer son attractivité et sa cohésion territoriale :
- Petite enfance : la rénovation de la crèche Victor Hugo à Lons-le-Saunier figure parmi les priorités. Le coût initial de 1,2 million d’€ doit être réévalué à la lumière des études en cours, mais les élus s’accordent sur l’importance d’offrir un cadre d’accueil de qualité, répondant aux normes et besoins des familles.
- Environnement : deux projets d’envergure notamment :
- La station d’épuration à Trenal, estimée à 814 543 €, bénéficiera d’un financement croisé : 50 % par l’Agence de l’eau, 30 % par l’Etat, et 162 909 € pris en charge par ECLA. Elle adoptera un traitement naturel, intégrant le recyclage des matériaux et un programme de reboisement des haies environnantes.
- La station d’épuration de Courlaoux, déjà saturée avec 7 700 équivalents habitants, sera mise à niveau pour traiter 6 000 équivalents habitants supplémentaires provenant d’effluents industriels. Ce projet, évalué à 900 000 €, sera couvert à 60 % par des subventions.
- Mobilité : afin de mieux répondre aux besoins des entreprises et des salariés tout en réduisant l’impact environnemental, deux initiatives majeures sont en cours :
- Un service de location longue durée de vélos électriques sera lancé en mars 2025 pour les entreprises. Le tarif annuel est fixé à 500 € par vélo, avec une réduction estivale. 20 vélos sont déjà en circulation auprès des particuliers, et 10 nouveaux seront acquis en 2025.
- La mise en place de navettes inter-entreprises dans les zones d’activité, en partenariat avec la SPL, est à l’étude. Ce projet vise à faciliter les déplacements domicile-travail et à diminuer les émissions liées au transport individuel (voir Vers des navettes inter-entreprises : un projet novateur pour une mobilité durable à ECLA)
- Économie et infrastructures : l’extension de la zone d’activité de Lons-Perrigny, destinée à accueillir un nouvel abattoir, est un exemple marquant des investissements. Ce projet, stratégique pour le plan alimentaire territorial du pays lédonien, représente 1,5 million d’€, incluant les travaux de viabilisation et les compensations environnementales. Claude Borcard a précisé que « les acquisitions amiables évoluent dans le bon sens », bien que des défis liés aux indivisions foncières subsistent.
- Sport : une enveloppe de 153 840 € a été validée pour soutenir les clubs sportifs locaux, avec 2 397 € supplémentaires pour des équipements spécifiques comme des trampolines et des miroirs. Un projet de création d’un terrain synthétique multisports, actuellement à l’étude, suscite des interrogations concernant son impact écologique. Toutefois, son usage toute l’année est perçu par certain comme un atout pour les associations sportives, les scolaires et les événements locaux. À suivre…
Ainsi, le Conseil Communautaire a confirmé son ambition de conjuguer attractivité économique, cohésion territoriale et équilibre budgétaire. Même si les avis divergent notamment concernant les investissements relatifs à la section du sport, les élus partagent une vision commune : renforcer les infrastructures, améliorer la qualité de vie et anticiper les besoins futurs tout en assurant la soutenabilité financière.
B.B