Cependant, les bons résultats de ce trimestre sont à nuancer. Ils reposent sur l’emploi intérimaire qui demeure une variable d’ajustement pour les entreprises, leur permettant de s’engager de manière plus mesurée sur du moyen terme. Par ailleurs, les effectifs salariés des autres régions augmentent plus que ceux de la Bourgogne-Franche-Comté (+0,4% en moyenne contre 0,2%), à l’exception du Grand Est (+0,1%).
L’industrie, en difficulté depuis plusieurs années, crée de l’emploi au 2e et 3e trimestres 2022 sans retrouver le niveau d’avant crise
La progression des effectifs salariés de l’industrie se poursuit au 3e trimestre (+ 0,2 % ; soit + 340 salariés). La Bourgogne-Franche-Comté, première région industrielle de France en pourcentage de salariés, gagne des postes sur un an (+ 470 salariés, + 0,3 %). Malgré une hausse ininterrompue depuis mars 2021, ils demeurent en dessous de leur niveau d’avant la crise sanitaire (- 0,6 % par rapport à fin décembre 2019).
Les effectifs salariés de la construction, pourtant très dynamiques depuis 2020, sont en baisse (- 100 postes ; – 0,2 %) au 3e trimestre 2022. Sur un an, ils augmentent de + 0,1 %. Dans le secteur des services hors intérimaires, les effectifs salariés stagnent ce trimestre (- 70 postes ; -0,0 %). Le secteur marque le pas en région, à l’inverse du niveau national où le secteur demeure relativement dynamique (+ 0,4 %).
A la suite d’une reprise timide au deuxième trimestre 2022, le secteur du commerce gagne à nouveau 30 postes. La croissance reste cependant plus limitée qu’en France ce trimestre (+ 0,0 % contre + 0,3 % en France).
Des évolutions hétérogènes dans les départements
Cinq départements gagnent des postes :
•le Doubs (+560 postes, soit + 0,4 %),
•la Saône-et-Loire (+530 postes, soit + 0,4 %),
•la Haute-Saône (+280 postes, soit + 0,6 %),
•la Côte-d’Or (+180 postes, soit + 0,1 %)
•et le Territoire de Belfort (+120 postes, soit + 0,4 %)
Le Jura, l’Yonne et la Nièvre perdent respectivement 130, 120 et 100 postes, soit une baisse de 0,2 %.