Trois questions aux Fatals Picards

Le groupe se produira ce vendredi 9 décembre, à 20 h, au Bœuf sur le Toit. En première partie, Nordine le Nordec.

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"Les gens qui aiment Les Fatals Picards sentent bien que la sincérité est au coeur de cette aventure et que jamais nous n’accepterons de dévoyer l’ADN du groupe", répondent les Fatals Picards. © Nathanael Masson

Si vous regardez 22 ans en arrière, comment résumeriez-vous votre évolution ?
Comme un processus à la fois naturel et inespéré. Au début du groupe, en 2000, nous croyions déjà en l’originalité du projet, à la force de l’humour, du décalage, mais aussi la possibilité d’en faire quelque chose de musical, qui tienne la route sur scène. Aujourd’hui, l’humour est toujours là, le décalage aussi, mais nous avons mis un peu plus d’engagement dans nos textes et un peu plus de rock dans nos musiques – si tant est que ce mot signifie encore quelque chose. Et puis nous sommes devenus une famille, très attachée à l’idée de construire quelque chose au sein d’un collectif où l’amitié et la fraternité sont à la base de tout.

Dans vos chansons, vous avez toujours posé un regard libre et engagé sur votre monde. Diriez-vous qu’il est plus facile d’exprimer ses idées aujourd’hui ?
En ce qui nous concerne, nous n’avons jamais eu de problème pour dire ce que nous pensions du monde et de sa marche. Nous sommes très indépendants dans notre manière de faire notre métier, et cette indépendance est justement l’une des clés de notre liberté de ton. Nous n’avons personne pour nous dire « alors, là, si vous chantez ça, ça va pas le faire en terme d’image ». Je pense d’ailleurs que c’est justement ce qui fait une partie de notre succès. Les gens qui aiment Les Fatals Picards sentent bien que la sincérité est au cœur de cette aventure et que jamais nous n’accepterons de dévoyer l’ADN du groupe.

Que voulez-vous faire dans les 20 ans qui viennent ?
Plus ou moins la même chose que maintenant. Écrire des chansons qui reflètent ce en quoi nous croyons, faire des concerts devant des gens heureux, visiter les plus belles stations-services de France… vieillir sans trop décliner. Et prier le Dieu de la créativité pour qu’il ne nous abandonne pas trop vite.

Pratique. Tarifs (hors frais de loc.), préventes : 20 euros, sur place : 25 euros. Plus d’informations sur www.leboeufsurletoit.fr.