Toutes les rues de Lons ont été photographiées

Un passionné, équipé d’une caméra 360° et d’un kit avec une caméra piéton, a parcouru 175 km en trois jours. Les données produites grâce à la reconnaissance d’image serviront aux services de la Ville. La base d’imagerie sera aussi accessible librement en fin d’année.

0
435
Stéphane Péneau a utilisé une caméra sur son véhicule et un kit avec une caméra piéton pour le centre-ville.

La Ville de Lons a passé une commande originale. Les élus ont demandé à la société Carto’Cité d’effectuer un relevé photographique complet à 360° des 90 km de routes de la commune. Le travail vient d’être effectué pendant trois jours par Stéphane Péneau. Il a beaucoup circulé avec sa voiture personnelle, équipée sur son toit d’une caméra de 5 kilos à l’aspect impressionnant, mais également à pied dans les rues du centre-ville muni d’un kit avec une caméra piéton qu’il a mis au point.
Il est reparti à Nantes avec huit téraoctets de données qui seront utilisées par les services de la collectivité. « Nous ne connaissons pas tous les usages que nous allons en faire, explique Laurent Magréault, un des deux géomaticiens de la Ville. Nous savons que nous allons pouvoir travailler grâce à ces images sur l’accessibilité, les transports, les réseaux aériens… »

Sur la plateforme Mapillary

Ces données seront également disponibles librement après leur traitement d’ici la fin de l’année sur la plateforme de cartographie collaborative Mappilary. « Les visages, les plaques des véhicules auront été floutés, rassure Laurent Magréault. Les gens pourront faire des réclamations pour cacher une pièce de leur propriété qui serait visible par exemple. »
Pour réaliser ce travail, une antenne GNSS a été installée au préalable sur le toit de la mairie. Les images prises par Stéphane Péneau seront ainsi géolocalisées. La mairie va s’équiper d’un kit afin de réaliser les mises à jour de manière autonome. « Dès qu’il y aura des travaux dans une rue, l’idée est de passer ensuite. Ce qui sera intéressant est d’utiliser les photos prises avant et après », précise Laurent Magréault.
« Nous serons maîtres de nos données, se réjouit Thomas Barthelet, premier adjoint à l’initiative du projet. Il y a aussi un enjeu de démocratisation. Ces données que nous créons deviendront publiques. Elles seront mises à disposition sans contrainte, ni financière ni juridique. »
Le projet a été soutenu par la Région dans le cadre de l’appel à projet Territoires intelligents et durables. 70 % des dépenses devraient être financées par la collectivité. La prestation de Carto’Cité coûte 10 000 euros TTC, le kit de collecte quelques milliers d’euros.