Pendant 23 années, Guy Picard a présidé aux destinées de la ville de 1977 à 2001, il fut également élu du conseil départemental (alors conseiller général du canton de Boussières) pendant huit années, de 1982 à 2001 ainsi que sénateur suppléant. Guy Picard était un politique né ; il officiait ainsi dans le sérail dès 1971 aux côtés de Roger Humbert, le maire de l’époque sous la bannière du RPR. Il est décédé vendredi 26 septembre à l’âge de 90 ans.
Une longue histoire
A l’origine Guy Picard s’installe à Saint-Vit en 1967 en ouvrant son cabinet de géomètre, il venait lui-même de la DDA (Génie rural). Ses premières armes en politique, Guy Picard les a faites comme conseiller municipal, puis il s’installe aux commandes de la mairie après son élection en 1977. Il compose alors une nouvelle équipe composée majoritairement de néo-Saint-Vitois à laquelle il insuffle un véritable esprit d’entreprise pour résoudre les problèmes d’une petite commune rurale devenant urbaine. Le travail commencé par Roger Humbert dès 1965 se poursuit et s’intensifie.
Le développement économique et la création d’emplois deviennent ses priorités. À la zone artisanale de la Coupotte, créée en 1965-1966, vont succéder en 1980, « Les Grands Vaubrenots » et en 1988, « Les Belles Ouvrières ». Devenu conseiller général en 1982, malgré une concurrence acharnée, il arrive à convaincre l’enseigne « Système U » de choisir sa commune pour y implanter sa base nationale « Grand Est ». C’est ainsi qu’un bâtiment de 18 000 m2 voit le jour en 1983 créant alors 50 emplois. Bien d’autres s’installent également sur ces 2 zones. La dynamique industrielle et commerciale rejaillit sur la démographie et de nombreuses familles choisissent de venir s’installer à Saint Vit. Pour satisfaire aux besoins d’une population en constante augmentation, d’importants efforts sont consentis par la collectivité en matière de logements sociaux, d’accession à la propriété, d’enseignement, d’assainissement, de loisirs, d’animations, de sport et d’équipements de sécurité. D’une disponibilité remarquable envers ces concitoyens et ses électeurs, Guy Picard remet son cabinet de géomètre en août 1984 pour se consacrer totalement à ses mandats électoraux.
Des changements encore visibles
Comme la ville voit un afflux de nouveaux habitants, il faut scolariser les enfants, ainsi le groupe scolaire Claude Nicolas Ledoux voit le jour à Antorpe en 1977. Le champ de foire voit se bâtir l’école René Roussey en 1997-1998 en remplacement des préfabriqués et des salles vétustes. Les équipements sportifs et d’animations ne sont pas oubliés, un gymnase rue Pergaud en 1980, le centre d’animation avec salle de gymnastique et de danse en 1980. Un stade de football avec une piste d’athlétisme et deux cours de tennis sont inaugurés en 1986. Des cheminements piétonniers scolaires sont mis en place, 7 passages souterrains sont alors créés, ils sont aujourd’hui toujours en service, ils permettaient ainsi aux usagers, aux écoliers et collégiens de pouvoir traverser la RN 73 en évitant un flot d’alors environ 20 000 véhicules par jour. Les activités nautiques et sportives s’installent au « Moulin du Pré » ; le site sera d’ailleurs renommé « Espace Guy Picard » et inauguré en sa présence en juin 2016. Un maire dynamique qui a su faire évoluer sa cité et qui l’aura fait évoluer vers ce qu’elle est devenue.
Les Saint-Vitois apprendront avec tristesse le décès d’un maire qu’ils pouvaient encore parfois rencontrer au gré de leurs déplacements en ville, ou lors de certaines manifestations; nos condoléances à ses proches et à sa veuve, Marie-France. Ses obsèques auront lieu mercredi 1er octobre en l’église de Saint-Vit.
