L’événement Back to the Trees (« retour aux arbres » en français) est organisé par l’association Elektrophonie, comptant une cinquantaine de bénévoles. S’étant faite connaître par l’organisation du festival La Nuit bleue qui eut lieu à la Saline royale d’Arc-et-Senans de 2002 à 2010, cette association organise Back to the Trees depuis 2011, année de la première édition à Besançon. Réactivé en 2015, l’événement se déroula dans la forêt de Chaux, tout comme en 2016. En 2017, ce fut au tour de Chamblay, avant que la forêt de Saint-Vit ne soit choisie en 2018, 2019 et 2022.
Une manifestation aux multiples partenaires et soutiens, portée également par la municipalité de Saint-Vit.

 

Retour aux sources !

« On est en forêt pour parler de forêt. Ce qui est proposé au public, c’est assez proche finalement de ce que peut être un festival de rue. Il se passe une cinquantaine de propositions artistiques dans des univers différents (spectacles, peintures…) », explique Lionel Viard, président de l’association Elektrophonie et fondateur de Back to the Trees. Entre l’art et le Vivant, les visiteurs ont pu passer, par exemple, de la conférence théâtralisée Aux arbres ! de Richard Bonnot à des installations artistiques visuelles et sonores.

La conférence théâtralisée Aux arbres ! de Richard Bonnot.

Parmi les nombreuses animations, une promenade commentée par Johnny Magnenet permit aux visiteurs d’entrevoir la relation très intime que l’on entretient avec la forêt et de découvrir l’intimité des arbres. Un moment d’échanges aussi entre un guide, véritable puits de connaissances sur le Vivant, et des personnes curieuses qui furent invitées à toucher les arbres. Un moyen aussi de ressentir le Vivant, tout en développant ses connaissances sur la nature. Ainsi, nous avons pu apprendre que le lierre est une plante précieuse et très ancienne, datant de l’ère glaciaire.

Un moyen aussi de ressentir le Vivant, tout en développant ses connaissances sur la nature.

Une station d’écoute suspendue a aussi remporté un franc succès. Cette installation sonore de Brane Project et Idéehaut proposait un voyage sonore autour et dans les arbres. En ressortant de cette animation, une personne nous confiait ; « C’est trop bien la forêt ! ».

 

Parmi les nombreuses animations, une promenade commentée par Johnny Magnenet permit aux visiteurs d’entrevoir la relation très intime que l’on entretient avec la forêt et de découvrir l’intimité des arbres.

 

Décliné sous différentes formes, l’art se conjuguait parfaitement à la flore, créant une atmosphère apaisante. Un réel retour aux sources !

 

Une station d’écoute suspendue a aussi remporté un franc succès.

 

« Événement artistique singulier, il invite des artistes de tous horizons à parler d’arbres en forêt : arts visuels, musique et arts sonores, théâtre et performance, sciences et savoirs sont autant d’approches pour inviter à ressentir et connaître la forêt », explique l’association Elektrophonie, avant de poursuivre ; « Les arbres et les forêts ont un impact majeur sur la viabilité de notre planète, ne serait-ce que par leur capacité à transformer le gaz carbonique en oxygène ou à faire tomber la pluie quand l’air devient étouffant. Rendre l’air (du temps) plus respirable ou moins suffocant, c’est bien aussi l’une des prérogatives de l’art dans nos sociétés humaines, comme s’il y avait une complicité entre les arts et les arbres pour dessiner de nouveaux horizons. »

Un événement artistique dont la thématique forte est donc la question du Vivant. Un moyen de prendre un bon bol d’air en ces temps angoissants.

 

Pourquoi « Back to the Trees » ?

Quant au nom de l’événement, Lionel Viard nous l’explique : « Back to the Trees, c’est une phrase qui est répétée mille fois par un même personnage qu’est l’oncle Vania dans un livre de Roy Lewis : « Pourquoi j’ai mangé mon père » (1960). C’est un livre qui raconte l’histoire de la naissance de la civilisation à travers une famille préhistorique. Le personnage, l’oncle Vania, dit : « Back to the Trees ».

Back to the Trees.

C’est sa façon de dire : restons des singes, plutôt que de devenir des hommes. En disant, redevenons des singes, c’était ne développons pas trop la technologie parce que ça peut devenir dangereux pour l’environnement et pour la planète ».
Derrière les idées militantes, la soirée fut largement saluée par les visiteurs qui ont apprécié cet instant de reconnexion avec nos racines.